Le hockey en salle attire, saison après saison, de plus en plus de pratiquants. Les clubs, qui ont bien compris que l’indoor apportait une base technique importante à leurs membres, ont donc pris la balle au bond, investissant dans cette discipline. Seul hic, les dirigeants se retrouvent souvent face à un problème de taille : l’occupation de salles. Et pour cause, en pleine saison, la majorité des complexes sportifs affichent complet. Le Racing Bruxelles et Uccle Sport ont donc rapidement pris le taureau par les cornes en misant sur une salle éphémère, une sorte de chapiteau dans lequel on installe une surface adaptée au hockey en salle. Depuis trois ans, les deux clubs bruxellois ont pris un pari qui, aujourd’hui, attire d’autres entités, à l’image du Watducks qui a choisi d’installer, lui aussi, cette infrastructure sur son quart de terrain.
« Cela correspondait à un besoin puisque nous avions trop peu de salles à disposition dans la région, précisait Géry Dohmen, le président du Watducks. En principe, pour chaque équipe inscrite en compétition ndoor, il faut fournir un quota d’heures à la fédération pour le bon déroulé de ladite compétition. Et avec 49 équipes inscrites, il nous semblait opportun de disposer de notre propre enceinte. »
La surface de jeu de 20m sur 40m, recouverte d’un chapiteau de 25m sur 45m, force également les clubs à délier les cordons de la bourse. Afin de mettre la main sur du matériel de qualité, le club brabançon déboursera la bagatelle de 100.000 euros tout au long de la saison hivernale (charges de chauffage et d’électricité comprises). « C’est un coût considérable qu’il sera nécessaire d’amortir. Nous avons choisi d’acheter la surface de jeu et les luminaires. Cet investissement-là, nous souhaitons l’amortir sur cinq ans. Chaque année, nos coûts seront donc moins élevés. Nous comptions sur une quarantaine d’équipes inscrites et nous en aurons 49 tout au long de la saison. Nous pouvons d’ores et déjà parler de véritable succès. »
D’autant que cette enceinte amovible permettra aux différentes équipes du club de s’entraîner chaque semaine, ce qui n’était pas le cas auparavant. « L’an dernier encore, les jeunes ne disputaient que les matches. Ici, ils ont l’occasion de suivre des séances très intéressantes pour leur développement. Au niveau technique, la salle apporte une base plus poussée qui permet à chacun d’étoffer des caractéristiques intéressantes pour la saison outdoor. »
Plusieurs objectifs sont donc rencontrés à Waterloo, qui se reposera avant tout sur son équipe fanion féminine pour porter haut les couleurs du club. Inscrites en Division d’Honneur, les Cannes font partie des outsiders cette saison. « Avec un recrutement de qualité et des entraînements poussés, tout est possible, assurait Géry Dohmen. D’autant plus que la surface sur laquelle nous évoluons à Waterloo sera la même que celle utilisée pendant les playoffs. Ce n’est pas négligeable. »
Ajoutons que le clubhouse du Watducks peut désormais rester ouvert tout au long de la saison hivernale, ce qui n’était pas le cas précédemment. Tout le monde en sort donc gagnant !
Sébastien Hellinckx, In La Capitale, jeudi 30 novembre 2017.