Une course au titre plus ouverte que jamais !

Equipe la plus régulière de la saison, avec deux petites défaites seulement au compteur, le White Star a démontré qu’il était bel et bien armé pour déloger le Racing de son trône cette saison. Les Étoilés seront d’ailleurs très rapidement fixés puisqu’ils croiseront la route des champions en titre samedi en demi-finale. « S’il y a une année où nous devons décrocher le titre, c’est bien celle-ci, convenait Hugo Benhaiem, membre du staff everois. Les Rats ne peuvent pas compter sur les internationaux comme Boon et Charlier, ce qui peut jouer en notre faveur. Cependant, nous ne voulons pas nous hisser au rang de favoris, afin de ne pas mettre de pression sur le groupe. D’autant que l’expérience lors des matches à enjeux se situera dans le camp d’en face. »

Vainqueur de onze de ses quatorze rencontres, le White Star a toutefois démontré qu’il était capable de proposer un jeu intéressant, tout en faisant preuve d’organisation et de constance. « Nous avons une force offensive très puissante (NDLR : meilleure attaque avec 72 buts plantés). Ce qu’il nous manque, c’est la gestion d’un match. Nous ne parvenons pas encore à gérer nos moments forts et nos moments faibles. »

Champion de Belgique en titre, le Racing ne l’entend évidemment pas de cette oreille et se verrait bien décrocher les lauriers pour la dixième fois de son histoire. Quatrièmes de la phase classique, les Ucclois ont dû se battre jusque dans les dernières secondes de la compétition pour faire partie des quatre demi-finalistes et ont bien l’intention de faire parler la poudre. « Le championnat est bien plus ouvert qu’à l’accoutumée, mais nous pouvons nous reposer sur une expérience des grands rendez-vous que certains n’ont pas, avançait Jeremy Gucassoff, le gardien de but des Rats. Cela nous permet d’aborder cette phase finale avec sérénité. De plus, nous n’avons rien à prouver et chaque adversaire a peur de nous et est conscient que sur un match, nous sommes capables de tout. Et même si nous sommes champions sortants, nous n’avons absolument rien à perdre cette saison. »

Les Ucclois ne pourront, de surcroît, pas compter sur Cédric Charlier et Tom Boon – ce dernier avait planté les sept buts de ses couleurs lors de la finale de 2018 face à Namur – retenus avec les Red Lions. « Mais nous le savions depuis l’entame de la saison, ce qui nous a permis d’aborder nos matches de manière différente. Nous avons changé notre style de jeu en nous basant sur une structure défensive plus solide. Avec Tom et Cédric, nous évoluions de manière plus offensive, mais nous prenions plus de buts. Ici, nous avons conclu la phase régulière avec la défense la moins perméable de la série… »

Si tous les yeux seront fixés sur la demi-finale entre le White Star et le Racing, celle entre le Léopold et l’Amicale Anderlecht vaudra également le coup d’œil. Les deux équipes ayant des atouts à faire valoir. Et le Léo l’a prouvé en ponctuant la première partie de la saison à la seconde place. « Notre objectif est atteint, souriait Tanguy Zimmer. En tant que promu, l’équipe avait à cœur de se hisser en demi-finales. Nous n’aurons donc rien à perdre. L’Amicale est en pleine confiance et tourne à plein régime ces dernières semaines, ce qui promet une rencontre très disputée. Si nous sommes éliminés, ce ne sera pas un drame. Et en cas de qualification pour la finale, il est clair que nous mettrons tout en œuvre pour l’emporter. »

L’Amicale Anderlecht qui, de son côté, souhaite enfin franchir le palier des demi-finales après avoir échoué à deux reprises à ce stade de la compétition. « Notre appétit est grand, même si nous sommes le plus grand outsider, confiait Renaud Pangrazio. Notre état de forme actuel peut nous permettre de prendre le dessus sur le Léo. Mais c’est une équipe qui se repose sur un jeu rapide et qui est très forte sur PC. On sait donc que nous devrons sortir notre meilleur hockey pour atteindre la finale. »

Quoi qu’il arrive, le championnat est, d’ores et déjà, plus ouvert que ces dernières saisons où le Racing et Namur se disputaient la part du gâteau.

Sébastien Hellinckx, In Sud Presse, 2 février 2019.

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