Après avoir écarté l’Amicale Anderlecht en demi-finale, le Léopold arrivait en pleine confiance pour cette finale de championnat de Belgique. Face à eux, au détriment des champions en titre – le Racing – les hommes du White Star sont parvenus à atteindre ce grand rendez-vous. Dès l’entame de la rencontre, Philippe Simar parvenait à offrir quatre goals à son équipe et s’illustrait rapidement comme l’homme du match de cette première période. En face, il fallait attendre le quatrième p.c. pour voir les Ucclois revenir dans la partie et inscrire deux buts. « On est parvenu à trouver de manière assez rapide le chemin des filets. On mène 0-4, mais après forcément le match devient spécial. Arrivera-t-on à augmenter cette avance ou verra-t-on le Léopold se réveiller ? » C’est la question que se posaient les Étoilés, dont son capitaine Arnaud Dykmans.
Mené, le Léopold démontrait qu’il ne s’était pas qualifié pour la finale par hasard en revenant à hauteur du White Star et forcer la décision aux shoot-outs. « On était bien rentré dans notre match. On a malheureusement encaissé quatre goals sur quatre occasions du White Star, avec des décisions arbitrales assez étranges. En deuxième mi-temps, on a resserré les lignes tout en décidant de jouer notre jeu, de rester concentré sur la tâche. En revenant au score, on avait tout en main pour aller chercher ce titre », pointait Tom Degroote, élément du Léo.
Et aux shoot-outs, c’est le White Star qui se montrait le plus précis, se reposant sur l’expérience de son capitaine, Arnaud Dykmans, pour assurer la dernière transformation nécessaire pour arracher le titre. « On a livré une bonne saison, on était en tête tout au long du championnat, on a gagné notre demi-finale, on menait 0-4, on n’avait pas d’autre choix que de tout donner dans ces shoot-outs pour remporter cette finale. Cela faisait trois années qu’on jouait le top 4, cette année-ci, on voulait être récompensé », ajoute Arnaud Dykmans, très content de soulever sa première coupe, la douzième de son club.
Du côté du Léo, le sentiment était plus amer. « Je suis très fier de l’équipe et je trouve qu’on méritait vraiment cette victoire. On va devoir digérer la défaite pour ensuite se remobiliser et décrocher la finale du championnat en outdoor », pointait encore Tom Degroote.
Côté féminin, les championnes en titre du Watducks ont soulevé leur second trophée. Pourtant, en face, le White Star venait de voir leurs homologues masculins brandir la coupe, de quoi donner une pression supplémentaire à l’équipe. « On voulait signer le doublé pour remercier le club qui a énormément investi pour nous » avance Marine Truyens, la capitaine.
Les dames du Watducks avaient pris l’avance, menant 0-2 jusqu’aux cinq dernières minutes de la fin. Le White Star se reprenait et venait inscrire deux buts pour s’ouvrir les portes des shoot-outs. « On a très bien commencé notre match, on a très vite dominé en mettant très rapidement deux goals. À la fin de la rencontre, on s’est reposé en essayant de maintenir le score, mais on encaisse deux p.c.. On s’est mis dans notre bulle pour entamer les shoot-outs. L’ascenseur émotionnel a été énorme en nous faisant croire pendant cinq minutes que nous étions championnes avant de voir un stroke accordé. On s’est reconcentré, ça montre qu’on avait une mentalité de championnes et qu’on méritait ce titre pour la deuxième fois », témoigne Marie Ronquetti, capitaine des Waterlootoises.
Place maintenant à la deuxième partie de la saison. Sauf pour le Watduckx qui – avant de tenter de renouveler son titre – fera un passage par la Coupe d’Europe en salle. « L’objectif est d’essayer de rester en division A cette année. La Belgique n’est jamais parvenue à se maintenir. On espère faire évoluer le niveau belge en Europe. »
Noémie Lins, In Sud Presse, lundi 4 février 2019.
Photo : Léopold.