C’est donc à un nouveau projet passionnant que va s’atteler le joueur anversois qui a accepté la proposition de la Fédération allemande d’assister le coach Jamilon Mülders à la tête de l’équipe nationale féminine. Xavier Reckinger a signé un contrat portant jusqu’à la Coupe du monde 2018, à Londres, avec une première évaluation à l’issue de l’Euro néerlandais. « Nos premières rencontres remontent déjà à 2013. Nous avions déjà discuté à l’époque et il m’avait demandé quels étaient mes projets à court et moyen terme. Mais, à l’époque, ce n’était pas possible pour moi d’aller plus loin dans les discussions en raison de mes engagements. En décembre dernier, à l’issue de la Coupe du monde avec les Red Cheetahs, j’étais en fin de contrat. Je pensais toutefois poursuivre l’aventure jusqu’au championnat d’Europe même si je n’étais pas du tout certain de continuer pour être parfaitement honnête. Et finalement, pour diverses raisons, mon contrat n’a pas été prolongé. A ce moment-là, je souhaitais prendre un peu de recul et consacrer plus de temps à ma famille. »

Mais, en contact avec l’Allemagne depuis le mois de septembre, les discussions se sont finalement accélérés et les deux parties sont parvenues à trouver un accord en quelques semaines. Médaillées de bronze à Rio, et actuellement septièmes au classement mondiales, les Allemandes ont de solides ambitions pour les prochaines années et Xavier Reckinger peut clairement les aider à atteindre leurs objectifs. « Tout s’est finalement fait très vite et j’ai accepté leur proposition. Il faut savoir que l’équipe travaille principalement en stages. Il n’y a pas d’entraînements quotidiens. L’agenda n’est pas le même qu’en Belgique et il faudra donc trouver certaines adaptations. Mais cette flexibilité me plait. Il y a un stage prévu fin février en Afrique du Sud mais je ne participerai pas à celui-ci en raison de mes engagements avec l’Herakles et SCHC. Mais je serai présent lors du stage organisé la seconde semaine des vacances de Pâques avec d’ailleurs des matchs amicaux programmés face aux Red Panthers. Je participerai ensuite à la préparation pour la World League en Afrique du Sud et pour l’Euro. »

Et même s’il poursuit, aujourd’hui, l’aventure au niveau féminin, Reck a déjà, bien en tête, ses plans pour le futur. « Tu me connais depuis longtemps et tu connais parfaitement mon objectif à long terme. Je veux coacher, un jour, une équipe aux Jeux et si possible, une belge. J’adore le hockey international car tu travailles en vue d’une grosse échéance. Tu peux préparer un plan sur plusieurs mois. C’est évident que je possède une solde expérience au niveau du hockey féminin puisque j’ai coaché durant trois saisons le Victory. J’ai enchaîné quatre ans à la tête du Braxgata et que je dirige actuellement une équipe du top en Hoofdklasse. C’est donc naturellement chez les Dames que j’ai faconné mon expérience. Il ne faut pas oublier que je continue à jouer au plus haut niveau chez les messieurs. Il est donc compliqué de coacher des joueurs que tu connais et que tu côtoies encore sur le terrain. Mais c’est clair que dans un futur plus ou moins proche, je suis évidemment tenter de travailler à la tête d’une équipe masculine. Mais, à l’heure actuelle, je n’ai pas encore décidé d’arrêter ma carrière de joueur professionnelle… »