Xavier Reckinger n’est plus le coach de l’équipe nationale allemande

C’est via communiqué que la Fédération allemande de hockey (DHB) a annoncé que Xavier Reckinger, ancien Red Lions (326 sélections), quittait son poste à la tête de l’équipe nationale féminine. Une décision quelque peu surprenant puisque l’Anversois avait accepté de prolonger son contrat jusqu’aux JO de Paris en 2024.

« Tout s’est passé très vite », explique l’ancien entraîneur du Racing. « Nous avons fait l’analyse des Jeux de Tokyo et nous sommes arrivés aux mêmes conclusions. Nous avions certains désaccords à différents niveaux. Quand j’ai débuté cette mission en 2017, j’ai accepté de rentrer dans un système que je ne connaissais pas bien et qui est réellement très unique. J’ai dû faire de nombreux compromis. Mais pour ces 3 prochaines années, jusqu’à Paris, je n’étais plus prêt à encore accepter certains accommodements. Comme le fait de ne pas pouvoir m’appuyer sur un T2 fixe ou de ne pas pouvoir m’entrainer plus régulièrement avec mes joueuses puisqu’en Allemagne, on travaille par périodes de stage et pas de manière hebdomadaire comme en Belgique. Je ne voulais plus transiger sur certains détails. Mais cela n’empêche que la séparation s’est faite à l’amiable. »

Premier entraineur étranger à officier à ce poste, l’ancien adjoint de Jamilon Mülders aura donc passé 5 ans à la tête des Danas. Il va maintenant profiter de temps en famille avant de réfléchir à un nouveau défi professionnel. « Je vais tranquillement étudier les options qui s’offrent à moi pour le futur. Ces 5 années ont été extrêmement intensives mais j’ai appris énormément à tous niveaux. Je n’ai encore rien de très précis en tête et pour être très honnête, je n’y ai même pas encore réfléchi. Le hockey de haut niveau reste naturellement ma priorité. Mais cette fonction est très énergivore. Les gens ne s’en rendent pas compte. J’ai ainsi failli rater la naissance de ma fille car nous disputions un tournoi en Nouvelle-Zélande, il y a 3 ans. Je dois donc me poser et réfléchir tranquillement. Mais je sais qu’il y aura certaines opportunités qui viendront vers moi que ce soit au niveau international ou en club. »

Dans un staff en Belgique ?

Et des opportunités, il ne devrait pas en manquer vu les qualités de Xavier Reckinger (37 ans). Et, pourquoi pas, en Belgique ? « J’ai toujours dit que je reviendrai, un jour, au pays. Et si on me proposait une place dans le staff des Red Lions ? Je ne dirai pas non mais je ne solliciterai jamais la Fédération. Mais si Michel van den Heuvel ou Adam Commens estiment que je peux apporter une plus-value à cette équipe, je ne ferme pas la porte. Je répondrai toujours présent si on besoin de moi. Et c’est vrai que je ne l’ai jamais caché, c’est un de mes objectifs à long terme. J’espère que cela viendra un jour, que ce soit en dames ou en messieurs. Mais cela ne doit pas être demain. Je reconnais d’ailleurs qu’il y a eu une opportunité avant les JO, cet été, mais cela n’était pas réalisable à ce moment-là. J’ai refusé également certaines offres après les Jeux mais je ne dirai pas lesquelles… »

Ce qui est clair, c’est que Xavier Reckinger ne se précipitera pas. Il va maintenant profiter de retrouver sa famille et accompagner son fils de 6 ans au hockey. Les prochains mois apporteront certainement leur lot de propositions. Et si le Lierrois apparaissait une nouvelle fois sous le maillot de l’Herakles ? Comme en décembre 2020 quand il avait déjà dépanné l’équipe première décimée par les blessures, un peu comme cette saison d’ailleurs. « Je me suis foulé la cheville cet été et je me remets encore tout doucement. Mais si Darran Bisley a vraiment besoin de moi, pourquoi pas ! (Rires) »

Laurent Toussaint

Photo : Dirk Waem (Belga).

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