Cela faisait déjà six ans que l’équipe nationale n’avait plus mis les pieds dans la patrie du hockey. Et pour leur grand retour en Inde, les Red Lions veulent une nouvelle fois marquer les esprits. Si les ambitions des joueurs sont assez importantes puisqu’ils pointent pratiquement tous la finale comme un objectif raisonnable à atteindre, leur coach se montre, comme à son habitude, un peu plus tempéré et réservé. Marc Lammers reconnaît néanmoins que son groupe n’a jamais été aussi bien préparé pour un tournoi majeur et qu’il dispose d’une équipe parfaitement équilibrée entre expérience et talent.
Marc, quelles sont vos ambitions au moment d’entamer la compétition ?
Nous visons, au minimum, une place dans le dernier carré mais il ne faudra sous-estimer aucun de nos adversaires. Les trois meilleures nations mondiales sont présentes à New Delhi et nous rencontrerons déjà l’Australie et les Pays-Bas avant les quarts de finale. Ce sera laborieux mais nous sommes là pour donner le meilleur. Il s’agit réellement d’une mini Coupe du monde à laquelle participe le gratin du hockey. Cette finale de la World League devrait être de très grande qualité.
Vous avez répété à plusieurs reprises que le duel face à l’Australie, de ce vendredi, sera déjà décisif. Pour quelles raisons ?
Tout simplement parce que notre résultat pourra déjà être déterminant pour la suite du tournoi. A Rotterdam, lors de la demi-finale, cela nous a placés dans une position idéale pour la suite de la semaine. Nous nous focaliserons donc uniquement sur ce duel avant d’envisager la suite de notre parcours. Les Australiens proposent, tout comme nous, un hockey extrêmement physique. Cela promet une belle confrontation. Et vu que nous restons sur deux succès consécutifs, ils devraient aborder cette rencontre avec énormément de volonté et d’engagement.
Malgré les absences de certains titulaires, comme Xavier Reckinger ou Jérôme Truyens, vous affirmez présenter votre meilleure équipe à New Delhi ?
C’est exact. Nous disposons de la meilleure équipe même si nous nous alignons avec quatre nouveaux joueurs. Il faut sans cesse se renouveler et offrir leur chance à de nouveaux éléments. C’est intéressant d’augmenter la concurrence dans le groupe. Mais cela ne fonctionne que si chacun obtient un jour sa chance. Notre équipe, qui présente la moyenne d’âge la plus basse du tournoi, est très forte, même si nous sommes toujours en phase de perfectionnement. Nous avons beaucoup progressé l’an dernier et nous sommes de plus en plus proches du Top 3 mondial. Mais cela ne signifie pas que nous ne sommes pas encore en plein processus de développement.
Comment s’est déroulée votre acclimatation sur place ?
Nous avions déjà adapté quelque peu notre rythme de sommeil en Belgique. Et nous avons choisi, expressément, un vol de jour pour rejoindre New Delhi afin d’avoir la possibilité de nous coucher directement après l’atterrissage. Les autres équipes ont privilégié les vols de nuit et elles n’ont, toujours pas, à l’heure actuelle, bien récupéré. Depuis notre arrivée, jeudi dernier, nous nous sommes entraînés assez légèrement et nous avons été très prudents en matière d’hygiène. Mon effectif est en grande forme et en parfaite santé. Sébastien Dockier, qui avait été dérangé par des problèmes gastriques, en début de semaine, a également repris les entraînements.
Vous avez remporté vos deux rencontres amicales face à la Nouvelle-Zélande et à l’Argentine. Vous étiez également satisfait du jeu proposé ?
Bien évidemment, ces succès ont été conquis avec la manière. Les attaquants ont fait de l’excellent travail alors que notre ligne défensive peut certainement encore s’améliorer. Mais les résultats étaient logiques et affichaient clairement la différence de niveau avec nos adversaires.
Cela signifie que les Red Lions sont prêts pour entamer leur tournoi ?
Oui, nous sommes parfaitement au point. Nous avons bien préparé ce rendez-vous face aux Australiens et les joueurs ont hâte de livrer bataille contre la deuxième nation mondiale.
Très honnêtement, vous pensez déjà la Coupe du monde de la Haye en abordant ce rendez-vous ?
Ce n’est un secret pour personne que le rendez-vous du mois de juin, aux Pays-Bas, est notre grand objectif de la saison. Mais, pour le moment, nous nous focalisons uniquement sur la World League. Une fois que nous serons rentrés en Belgique, nous penserons à nouveau à la Coupe du monde. En ordre d’importance, il y a d’abord les JO et la Coupe du monde. Ensuite, c’est la World League qui occupe la troisième place en termes d’importance.
Propos recueillis par Laurent Toussaint, In Le Soir, vendredi 10 janvier 2014.