Après une bonne quinzaine de jours en Argentine, l’équipe nationale belge est enfin de retour au pays. Après des entraînements quotidiens, des séances de vidéos, la poursuite de la préparation physique et un tournoi quatre nations face à de sérieux concurrents, les joueuses de Murray Richards vont pouvoir reprendre une vie à peu près normale. A quelques semaines du début du tournoi qualificatif pour la prochaine Coupe du monde qui se déroulera à San Diego (26 mars au 3 avril), la Belgique travaille avec beaucoup d’abnégation pour réussir à s’installer de manière durable dans le Top 10 mondial.
Et pour les Panthères, cet objectif passe par de nombreux sacrifices et une professionnalisation de la réparation. Au rythme de trois séances hebdomadaire, menées de main de maître par Murray Richards, ses deux adjoints, Jean-Philippe Brulé et Philippe Goldberg, et, Luc Pichon, le préparateur physique, le noyau de 26 joueuses se plie à toutes les exigences du staff. La charge de travail est lourde mais personne ne rechigne jamais à la tâche. L’entraîneur australien, rencontré peu avant le départ en Argentine, expliquait : « Les filles sont véritablement admirables. Nous n’entendons jamais la moindre remarque ou nous ne percevons un quelconque agacement alors que les séances sont très Intenses. L’esprit est réellement exemplaire. Le groupe a compris l’importance du travail dans la progression. »
A l’image de l’Anversoise Sofie Gierts, leader charismatique de l’équipe, chacun a pris conscience que les objectifs fixés ne pourront s’atteindre que si tout le monde donne le maximum. C’est ainsi qu’en Amérique du Sud, les vingt joueuses reprises pour le stage n’ont pas chômé. Course, physio, analyse vidéo, phases spécifiques, penalty, chaque jour, le programme est à la limite de l’indigestion. Et ce n’est pas tout, puisque, à côté de cela, elles ont également disputé cinq rencontres face à l’Argentine, aux Etats-Unis et au Chili avec un bien triste bilan de quatre défaites et un nul !
Mais quel crédit peut-on apporter à ces résultats si on tient compte de la charge de travail importante et des conditions climatiques de ce séjour ? Le bilan sportif doit, en effet, être considéré dans un projet à long terme dont l’aboutissement sera le tournoi qualificatif. Murray Richards a profité de ce séjour pour affiner la tactique et pour travailler en profondeur. « Nous devons encore régler plusieurs détails avant San Diego. Le tournoi argentin devait nous permettre d’accumuler un maximum de temps de jeu pour mettre en place des automatismes. »
Et le programme n’est pas prêt de se calmer pour les joueuses avant leur départ pour les Etats-Unis puisque, à peine rentrés d’Amérique du Sud, elles seront de nouveau à pied d’œuvre face à la Russie pour deux rencontres sur le terrain du Daring, ce jeudi, à midi, et lundi prochain, à 17h30. Il y a encore du pain sur la planche pour régler les derniers détails mais les Panthères sont bien conscientes du chemin qu’il reste à parcourir…
Laurent Toussaint, In Le Soir, lundi 1er mars 2010.
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