Darren Cheesman, d’Arsenal à Waterloo

Il avait prévu de vivre aux Pays-Bas après avoir quitté sa Londres natale. Mais un coup de fil d’un cadre technique de l’Association Royale Belge de hockey l’a poussé à revoir ses plans. Aujourd’hui Darren Cheesman met ses nombreux diplômes au service de notre hockey. L’ex-international anglais est consultant, assistant-coach des U18 garçons puis T1 des dames et des U19 filles du Watducks. « J’ai d’abord commencé à travailler avec les Young Red Panthers en janvier 2018. Puis j’ai été T2 au Wellington car le projet était excitant et que je connaissais déjà Gilles Verdussen (l’ancien mentor ucclois, NDLR). Et me voici à Waterloo pour ma première expérience comme entraîneur principal », débute l’homme de 33 ans.

Rien ne le prédestinait pourtant au stick et aux terrains synthétiques. À 11 ans, Darren Cheesman fait encore du foot à Arsenal, son club de cœur. Mais lorsque les Gunners organisent des animations pour apprendre du mode de fonctionnement d’autres sports, c’est le coup de foudre. « Je suis tombé amoureux du hockey », confie-t-il. « Puis j’ai fait toutes les équipes nationales de jeunes et j’ai environ 50 sélections en A. J’ai disputé une finale de World League et un Champion’s Trophy. J’ai malheureusement raté les Jeux de Londres 2012 à cause d’une blessure. J’ai aussi évolué un an à Oranje Zwart parce que je voulais découvrir autre chose. Lors de mon premier entraînement, j’ai perdu une balle qui a amené un but. Moi j’étais relax. Mais pas mes coéquipiers qui m’ont bien engueulé. Là j’ai compris que chaque séance devait être abordée comme une compétition. »

Désormais jouer est secondaire mais la passion reste intacte. Coacher Waterloo aura toujours la priorité en cas de conflit horaire avec le Daring. Et jusqu’à présent, toutes les parties sont comblées. Tant mieux car tant avec ses formations brabançonnes qu’avec l’effectif bruxellois, l’objectif est d’être sacré. « Les résultats sont bons mais ça ne veut pas dire que tu seras champion », tempère Darren Cheesman. « Nous avons passé une première étape mais le chemin est encore long. Tout le monde doit bien rester concentré et concerné. »

À Waterloo, le technicien anglais dispose d’un noyau taillé pour le titre. 15 joueuses sont notamment reprises dans les différentes sélections nationales, jeunes et A. C’est leur principal atout. « Nous sommes une vraie équipe. Quand je fais un changement dans le match, la qualité du jeu ne baisse pas. » Et Caroline Guisset, responsable de la filière dames au Watducks, de conclure. « Ils étaient deux pour une place. Mais à partir du moment où les filles ont souhaité que ce soit lui, nous avons choisi Darren. Il a un bon niveau de connaissances du hockey et il sait gérer un groupe. Son autre point fort, c’est l’analyse. Avec son adjointe Emily Calderon, ils font un travail remarquable. »

Valentin Thiéry, In Sud Presse, mercredi 30 octobre 2019.

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