Les Namuroises ont surpris tous les observateurs cette saison. Si elles avaient annoncé vouloir rejoindre la DH en salle, elles espéraient simplement vivre une saison tranquille en extérieur en D1. Au final, elles ont occupé la deuxième place tout au long du championnat pour finalement atteindre le faîte de la hiérarchie nationale.
Les dirigeants n’ont pas tardé à se mettre en quête de renforts. Premier transfert entrant, celui de la gardienne Téa Watelet. « Elle était deuxième gardienne aux Watducks cette saison et a d’ailleurs été championne de Belgique, confie le coach namurois Pierre-Emmanuel Coppin. Dans la hiérarchie, elle était derrière Aisling D’Hooghe qui est en équipe nationale et elle cherchait donc plus de temps de jeu (ndlr : elle a tout de même disputé la finale face au White Star et a été décisive lors des shoot-outs). »
Namur s’est également renforcé dans l’arrière-garde et aux avant-postes avec l’arrivée de deux jeunes Américaines. « Elles évoluaient à l’Université du Michigan et ont terminé troisièmes de leur championnat. L’attaquante a d’ailleurs été élue à trois reprises meilleure joueuse de la compétition. Elles entraîneront également des équipes de jeunes, ce qui leur permettra d’être défrayées. Nous n’avons pas les budgets des clubs bruxellois mais on est créatif et on a surtout bien ciblé les profils que l’on désirait. »
Le staff s’est également étoffé avec la venue de Carlos Rodriguez, l’ancien préparateur physique du Standard de Liège. « Ce n’est pas son C.V. qui m’a convaincu mais bien son discours. Il ne viendra pas simplement dispenser l’une ou l’autre séance mais fera partie intégrante du groupe. »
Cela promet de souquer ferme et c’est déjà d’ailleurs le cas. Après la montée, les joueuses ont eu quatre semaines de congé mais elles ont déjà repris le chemin des terrains. « Nous avons entraînement les lundi et mercredi. Elles auront droit à deux semaines de vacances quand elles le désirent en juillet et au mois d’août, nous aurons quatre à cinq séances hebdomadaires. » Une certitude, les Namuroises veulent se donner les moyens de ne pas faire l’aller-retour.
Grégory Pierard, In La Meuse, vendredi 8 juin 2018.