Après quatre rencontres dans le Champions Challenge, trois victoires et un nul, les joueurs de Colin Batch entament, dès samedi, la partie la plus importante de leur tournoi. En effet, après s’être débarrassé d’adversaires largement à leur portée, comme ce jeudi, face au Canada (4-0), lors des quarts de finale, les Lions vont véritablement pouvoir se jauger en affrontant des équipes d’un plus haut calibre. Et en demi-finales, c’est l’Argentine qui constituera le premier véritable test de nos internationaux.
« C’est bon pour la confiance de gagner des matchs comme celui face au Canada, admettait Colin Batch à l’issue de la rencontre. Nous avons réussi à garder la structure durant les septante minutes ainsi que le contrôle des échanges. A présent, c’est l’Argentine qui va se dresser sur notre route. Il s’agira d’un bon moyen de mesurer notre progression dans le tournoi. Il s’agira d’une rencontre intense lors de laquelle nous ne pourrons pas commettre d’erreurs. »
C’est effectivement l’un des aspects importants sur lequel le coach australien insiste depuis des semaines. La Belgique a tendance à offrir des occasions de buts à ses adversaires. Un constat partagé par Xavier Reckinger. « Les grandes équipes mondiales comme l’Australie ou l’Allemagne ne donnent jamais le moindre cadeau. Ce n’est pas encore notre cas aujourd’hui. Nous terminons notre phase de rodage. Les automatismes vous nous aider à ne plus commettre ces erreurs. »
A coté de cela, les Belges se montrent encore beaucoup trop tendres dans le cercle adverse. Face au Canada, ils sont rentrés 24 fois dans le cercle, ils ont tiré 16 fois au but mais ils n’ont marqué que quatre fois. C’est trop peu ! « Nous étions frustrés à la mi-temps avec cette avance d’un seul petit but au marquoir, reconnaissait Alex de Paeuw. Il faut être plus spontané dans le cercle adverse mais c’est un détail que nous travaillons à l’entraînement. »
Car, en effet, face à l’Argentine, les occasions franches seront sûrement beaucoup moins nombreuses. Il faudra donc jouer juste et commettre le moins d’erreurs possibles. Mais cela n’empêche pas le joueur du Waterloo Ducks de rester confiant. « Les Sud-Américains seront un adversaire difficile à manœuvrer même s’ils n’ont pas été extraordinaires depuis le début du tournoi. Ils possèdent de très bons attaquants mais je pense que nous pourrons émerger physiquement. »
Et si les Lions s’imposent samedi, ils devront encore affronter l’Inde ou l’Afrique du Sud pour monter sur la plus haute marche du podium – ce qui était leur objectif de départ – mais surtout pour avoir l’honneur de disputer la prochaine édition du Champions Trophy. Ils appartiendraient alors réellement au gratin mondial. De bonne augure avant d’entamer la suite de leur préparation pour les Jeux de Londres…
Laurent Toussaint (à Johannesburg)