Malgré ses 24 ans, Alexandre De Saedeleer est déjà l’un des « anciens » de ce groupe. Avec plus de 110 sélections, le défenseur du Waterloo Ducks peut apporter toute son expérience, lui qui a loupé de peu les Jeux de Pékin puisqu’il faisait partie des deux derniers joueurs à avoir été écartés avant la compétition. Avant la rencontre importante face au pays hôte de ce Champions Challenge, il analyse les forces et les faiblesses du futur adversaire et il pointe les détails importants auxquels devront s’attacher les Red Lions pour s’imposer.
Alexandre, comment abordez-vous ce match face à l’Afrique du Sud ?
« Je pense qu’’il faudra d’abord remporter ce match avant de commencer à penser au nombre de buts que nous devrons marquer pour accrocher cette première place du groupe. Il s’agit tout de même d’un adversaire qu’il ne faut certainement pas sous-estimer. Ils jouent de manière fort horizontale. Ils n’évoluent pas avec de longues balles et ils ne font pratiquement pas de flicks. Ils possèdent un excellent p.c. et ils jouent assez dur. Cette rencontre sera totalement différente des deux précédentes. C’est un match qu’il faudra à nouveau jouer à fond pour avoir une chance de s’imposer. »
Qu’est-ce qu’il faudra justement faire pour l’emporter ?
« Il est capital de rester bien concentrés durant les 70 minutes. Nous avons connu des petits passages à vide face à l’Inde et à la Pologne et nous ne pouvons plus nous permettre ces relâchements. Il faudra jouer de manière appliquée en gardant la structure et en appliquant consciencieusement la tactique demandée. »
A titre plus personnel, comment as-tu vécu ce début de compétition ?
« Je me sens bien malgré la longue période lors de laquelle je n’ai pas eu l’occasion de m’entraîner en raison de ma blessure. J’ai beaucoup travaillé pour revenir dans le parcours et afin d’être prêt pour ce rendez-vous. J’ai eu des discussions avec le staff et je leur ai prouvé que j’étais complètement retapé et que je serais à 100% pour disputer la compétition. Depuis le début du Champions Challenge, je joue environ 50 minutes par match comme back central ou comme libéro et je pense que ma communication en défense fonctionne bien. Je m’applique au maximum pour jouer simple et juste. Par rapport aux dernières années, je suis bien plus conscient de ce que l’on attend de moi et de ces facteurs que je peux maîtriser pour obtenir ma chance. Et je travaille dur au niveau fitness, technique ou mental. »
Entretien : Laurent Toussaint (à Johannesburg)
© Stanislas Brochier