Du hockey en Basse-Meuse

Pendant que la Belgique enquille les titres en hockey, la Basse-Meuse reste à la traîne. En effet, c’est l’une des rares disciplines sportives absentes du catalogue sportif proposé aux jeunes. Cette situation a trop duré pour Jean-Paul Tornatore et Geoffrey Delarue, deux amis qui vont booster la pratique du hockey dans leur région.

Réputée pour la qualité et les résultats de ses équipes de football, futsal ou encore de handball, la Basse-Meuse offre également la possibilité aux jeunes de s’essayer à de nombreux sports. Même des pratiques moins réputées, à l’instar du lacrosse à Haccourt, remportent souvent un vif succès. Par contre, aussi étonnant que cela puisse paraître, on n’y recense aucun club de hockey. Et ce, alors que la Belgique a tout de même remporté les prestigieux titres de championne du monde (2018), championne d’Europe (2019) et championne olympique (2021).

« Dans une ville comme Visé, les sports collectifs sont vraiment bien développés. Il ne manque toutefois qu’un club de hockey. Et ce, alors que, comme en football, la Belgique est numéro 1 mondiale de la discipline (NDLR : contrairement aux Diables rouges, les Red Lions gagnent des trophées). La situation est identique dans les autres communes de Basse-Meuse. Personne n’offre aux jeunes la possibilité de s’essayer à cette pratique », lance le Richellois Jean-Paul Tornatore.

Un stage en novembre

En compagnie de son ami Geoffrey Delarue, ce karatéka de haut niveau va tenter de changer la donne. « Nous sommes tous deux professeurs d’éducation physique en milieux scolaires », reprend celui qui, à 37 ans, possède son propre dojo à Visé. « Il est habituel de voir les élèves s’essayer au unihockey, également appelé floorball. Par contre, c’est bien différent du hockey. Geoffrey vient d’acheter douze sticks, pour un total de 300 euros. Cela permettra de leur montrer de quoi il s’agit. »

Autre élément intéressant pour booster l’idée de la pratique du hockey chez les jeunes, l’académie Tornatore de Jean-Paul collabore à présent avec Fun Geo de Geoffrey. « Avec Fun Geo, j’organise des stages qui revisitent les classiques comme le touche-touche, le Rubik’s cube géant, le tir à l’arc… Il s’agit d’initiations sportives basées sur l’originalité et l’amusement. Avec les sticks, je vais à présent également pouvoir proposer des séances collectives de hockey. Ce sera déjà le cas du 1er au 5 novembre : les jeunes pourront s’essayer au street-hockey », présente celui qui, à 40 ans, habite à Hermalle-sous-Argenteau

Jean-Paul Tornatore et Geoffrey Delarue ne souhaitent donc pas créer un club de hockey à froid, en partant de rien. « Nous allons voir si la mayonnaise prend », s’apprêtent à conclure les deux hommes. « Si c’est le cas, nous monterons un dossier en béton que nous présenterons aux autorités communales. Pour fonder un club de hockey, nous avons besoin de matériel et d’infrastructures, cela est assez coûteux. Et puis, il nous faudrait des personnes compétentes qu’il faudrait éventuellement former. Nous mettons donc en place un tremplin post-JO en Basse-Meuse et nous allons voir si, en cas d’intérêt suite à nos premières initiatives, quelqu’un prendra la balle au bond. »

Yannick Goebbels, In La Meuse, jeudi 23 septembre 2021.

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