Le grand jour est enfin arrivé pour les Red Lions. Ce samedi, ils entameront le tournoi olympique face aux Pays-Bas. Un moment qu’ils attendent depuis 5 ans. Depuis la finale perdue face à l’Argentine à Rio, le 19 août 2016. Un match que les protégés de Shane McLeod n’auraient pas dû perdre. Mais voilà, ce soir-là, dans la chaleur de Deodoro, les Sud-Américains ont bénéficié du soutien d’un 12e homme qui les a porté vers la 1e place du podium face à une équipe belge en reconstruction et clairement immature. Mais plus question de ruminer le passé. Cette défaite a permis à l’équipe de bâtir un projet solide et ambitieux qui leur a permis de décrocher un titre de champion du monde en 2018, à Bhubaneswar, et un titre de champion d’Europe, en 2019, à Anvers. Les Lions ont énormément appris de cet « échec » olympique. Au fil des années et des tournois, Shane McLeod a mis sur pied une véritable machine à gagner. Une mécanique bien huilée qui rien – quasiment – ne peut arrêter lorsqu’elle est lancée vers son objectif.
A Tokyo, les numéros 2 mondiaux ne dissimulent pas leur appétit. Tout autre métal que l’or constituera une déception pour cette génération dorée arrivée, aujourd’hui, au sommet de son art. Les Lions veulent écrire une nouvelle page de leur histoire au Japon et surtout marquer encore un peu plus de leur empreinte l’histoire du sport belge. Et pour y parvenir, chacun sait parfaitement quelle recette appliquée pour parvenir à ses fins : la rigueur défensive et un système de jeu basé avant tout sur le collectif. Ces 2 ingrédients essentiels leur ont offerts leurs 2 premiers titres. Seul le respect total et absolu de ces préceptes permettra aux protégés de McLeod de réaliser le triplé. La concurrence sera rude mais la victoire sera encore plus belle si elle est au bout du chemin.
Lors du Championnat d’Europe, à Amsterdam, en juin dernier, et après une domination sans partage sur le hockey mondial depuis décembre 2018, les Red Lions ont repris conscience qu’ils n’étaient pas invincibles. Un mal pour bien. Le tournoi européen leur a surtout permis de tirer de très nombreux enseignements pour le rendez-vous capital de cet été. Personne ne reproduira les mêmes erreurs dans la chaleur étouffante et humide du l’Oi Pier Ocean Park de Tokyo. Les Belges ont rendez-vous avec l’histoire. Et ils ne laisseront personne leur gâcher leur rêve olympique…
Laurent Toussaint
Photo : Benoît Doppagne (Belga)