English abstract at the end
Bonjour à tous,
Comme vous le savez, notre soutien aux équipes nationales est total et enthousiaste. Toutefois, grand est mon questionnement sur certains sujets que j’estime d’importance. Aussi, après avoir parlé avec les intéressés, et ne recevant pas de réponses claires, je vous livre mes doutes et mes interrogations.
En novembre, nous avons, hélas, manqué de peu la qualification pour la Coupe du Monde. Le prochain rendez-vous international se situait alors à 18 mois d’échéance. Le délai le plus long que nous ayons eu ces dernières années pour envisager l’avenir ! En tant qu’entraîneur d’un club fournissant un large quota de joueurs aux équipes nationales, mes questions et mes réflexions sont les suivantes.
N’est-il pas enfin opportun d’inclure des belges dans le staff de l’équipe A ?
Je ne remets pas en cause la compétence du staff actuel. Sa grande qualité et son expertise ne sont pas à démontrer. Toutefois, qu’attendons-nous pour nommer un T2 ou T3 belge ? Quels seront les choix le jour où Adam, ou Colin partiront vers d’autres objectifs ? Quel investissement faisons-nous pour former un coach belge du plus haut niveau. Des candidatures potentielles existent et elles ont déjà expérimenté des rendez-vous internationaux. Je sais que certains jeunes entraîneurs prometteurs sont inclus dans l’encadrement des dames et des U 21, mais ce n’est pas suffisant. Pourquoi avons-nous nommé et formé un vidéaste étranger ?
N’était-il pas enfin opportun d’améliorer la collaboration avec les clubs ?
La BNT a créé un programme d’entraînement performant pour les joueurs sélectionnés ; le contenu du travail a pour but de combler la différence avec les nations du plus haut niveau. Pourtant, cycliquement, des joueurs en âge de poursuivre renoncent à leur carrière internationale. Et cycliquement, on crie que le niveau des remplaçants est lacunaire. Qu’attendons-nous pour améliorer la collaboration avec les clubs afin d’élever le niveau de base indispensable. On nous dit que seuls trois à cinq clubs travaillent correctement. C’est faux. En cette fin 2009, il était à mes yeux intéressant de rencontrer les entraîneurs de clubs et d’envisager avec eux des axes de travail de fond. Nous sommes demandeurs, impliqués et curieux. Si l’ambition est d’améliorer le hockey belge, la collaboration entre le staff national, la direction technique et les entraîneurs doit en être une pierre d’angle. Je suis convaincu que si la direction technique nationale nous demandait de travailler des thèmes technico-tactiques précis de façon efficace, l’immense majorité d’entre nous répondrait favorablement.
Qui représente la direction technique nationale ?
Il y a cinq ans, la fédération a instauré le programme de qualification (level 4 à 1) des entraîneurs. Le but était de créer des structures de formation compétentes. Cinq ans, c’était largement suffisant pour rencontrer les clubs, les responsables des écoles de jeunes, les entraîneurs et de proposer des axes de travail pour la base de formation, pour les équipes de club jeunes « élites ». Rien. Certes, quelques outils intéressants comme des exercices mais aucun débat, aucune réflexion commune sur les fondements pédagogiques des formations. Et si on nous dit que le directeur technique national est en fait un responsable du hockey de haut niveau, je répondrai que c’est une erreur. Que façonner et préparer le haut niveau, c’est incontestablement aussi s’investir dans l’amélioration du niveau de base. Si nous ôtons tous les joueurs étrangers de nos clubs, que reste-t-il comme niveau ?
N’était-il pas opportun d’offrir un repos relatif aux joueurs nationaux ?
Les joueurs de la BNT sont sur le grill des rendez-vous internationaux depuis quatre ans et plus. Ne pourrait-on pas leur accorder un programme BNT réduit ? Actuellement, ils doivent s’astreindre encore à un entraînement technique basic skills le lundi, à un entraînement à Boom le mardi et un entraînement de musculation. Les joueurs sont saturés de la continuité de ce programme BNT. C’est une des raisons des défections précoces de joueurs importants. Et nous en revenons inévitablement à la collaboration avec les clubs. C’est faux de croire que déléguer l’entraînement des joueurs élites aux clubs constitue un appauvrissement. Et si le staff national pense à tort que c’est le cas, qu’il mette en place les outils pour modifier la situation.
C’est là l’essentiel de ma réflexion. Et je modère mes propos car j’ai le plus grand respect pour les hommes en place. Je les considère comme très compétents ; mais leur travail est largement incomplet. D’autres questions, plus accessoires, se posent.
– Pourquoi l’entraîneur national est-il au service de deux clubs ?
– Où est le debriefing du tournoi argentin pour lequel nous avons prêté nos joueurs ?
– Pourquoi n’avons-nous pas reçu le nouveau programme de musculation de nos joueurs nationaux ?
– Pourquoi ne recevons-nous jamais les debriefings personnels de nos joueurs ?
– Pourquoi ne nous demande-t-on pas de participer à la correction de leurs lacunes ?
– Pourquoi rencontrons-nous si peu de cadres lors d’évènements importants ?
J’ai la curieuse impression que nous sommes là pour donner sans recevoir. De nous plier aux exigences sans échange. De ne pas ramer dans le même bateau. C’est une lourde erreur. Le hockey belge récolte tantôt des résultats positifs, tantôt de lourdes déceptions. Mais les outils nécessaires à son développement de base tardent à naître et les relations entre ses acteurs principaux sont pauvres.
Etienne Tys
© Hockeybelgium.
Abstract :
End of november, after Argentina, we were 18 months far to next official challenge.
It could be the right moment to have a deep reflexion about results, assesment and prospectives.
As you know, I am a enthusiast fan of the BNT . And I always pleased to meet the BNT staff.
However, I have a lot of questions about the way we go. Because I feel that we are may be not on the full right way.
1. It is time to involve a belgian trainer in the BNT staff. Adam and Colin (fantastic coaches) will may be fly away to other challenges. Candidates are already present.
2. Why did we engage a foreigner videast. We must develop more belgian competences.
3. Why don’t we increase the collaboration between clubs and BNT. Every 4 or 5 years few main players left the BNT squad. Every 4 or 5 years, the staff asserts that the level of the substitutes is to weak. Why don’t we renforce the collaboration between the clubs and the BNT. It could be done by meetings defining the paths to follow on technical and physical aspects.
4. Who is the national technical director ? It is time to meet the trainer in charge of youth schools. And to discuss with them about the main axes to follow in education. Nothing is done except few exercices on the website. No meeting to give the opportunity of a deep change and a qualititative reform of the way we work with the kids.
5. It is time to release the BNT players program for three months. The players are always sollicitated. With obligatory inbetween programs. It is certainly one reason of their early defection in international carrier. Give them the opportunity to work with their club. Support those clubs. Meet the trainers. Give them few indications about the themas to develop.
6. Why is the nationnal trainer working for two clubs ?
7. Could we have an evaluation about argentin tournament ?
8. Why did we not receive the new physical program for our players ?
9. Why did we never receive the writen BNT evaluation of our players ?
10. Why are we not involed in improvement of their weaknesses ?
11. Why did we not meet the BNT trainers and technical director after important national events ?
As you know, I am really conviced that the actual BNT trainers are the most competent in Belgium. But that is not enough. We don’t give the full opportunity for a deep improvement of the belgian hockey basic level ?. And more than this, I think that human, tecnical, tactical, and intelectual relations could be a lot better inbetween the different actors. For the outcome of our hockey.
Etienne Tys