Les temps sont durs pour les Fédérations et les Ligues sportives depuis le mois de mars dernier. En effet, elles tentent de s’adapter au mieux à la situation sanitaire et aux différentes décisions gouvernementales pour offrir à leurs membres la possibilité de pratiquer leur discipline en toute sécurité. Du côté de la Ligue Francophone de hockey (LFH), et ses 26.430 membres, on enregistre même une légère croissance (1 %) du nombre de pratiquants. Mais pour accueillir ceux-ci dans les meilleures conditions, il est capital de poursuivre l’implantation de nouveaux clubs (il en existe 48 actuellement) aux 4 coins de la Région wallonne ou à Bruxelles. « Il faut se replonger dans le plan stratégique de la Ligue et notre volonté de développer un maillage spécifique en Wallonie », explique Dominique Coulon, directeur général de la LFH. « Le cas de Bruxelles étant spécifique puisqu’il y a nettement moins de possibilités vu le manque de place. Nous sommes encore loin de la saturation et il existe clairement encore un potentiel de croissance. Nous souhaitons disposer de 3 clubs par province pour 2022 et surtout que les déplacements de club à club ne dépassent pas la demi-heure. Ce n’est pas encore le cas dans les provinces de Namur et Luxembourg. » Dans les prochains mois, Andenne devrait être le 49e club reconnu par la LFH comme évoqué dans nos colonnes il y a quelques jours (lire ici). « Cela avance bien puisque des entraînements existent déjà et des personnes s’occupent de la gestion. Ce serait chouette pour la région namuroise où l’on retrouve seulement le Hockey Namur avec beaucoup de membres, deux beaux terrains et un club-house en cours de finition. »
Notre province pourrait très bien aller encore plus vite dans le développement de cette discipline où la Belgique est, pour rappel, championne du monde avec son équipe masculine. Les communes de Ciney et Mettet ont en effet pris contact avec la LFH au début de l’année 2020. « Après une entrevue avec une personne qui voulait lancer du hockey indoor à Ciney, on a constaté, de fil en aiguille, qu’il y avait un certain engouement à Ciney pour ce sport », explique l’échevin sportif condruzien Gaëtan Gérard. « En discutant avec la Fédération, juste avant la première vague de Covid, pour savoir ce qu’on pouvait mettre en place, on était parti sur un plan de publicité et d’initiations dans les écoles. »
L’épidémie a un peu tempéré la chose mais une réunion entre une vingtaine de personnes et la fédération a tout de même existé. « Une coach est déjà trouvée pour éventuellement encadrer une équipe », précise Gaëtan Gérard qui a également abordé l’aspect des infrastructures. « On s’est évidemment tourné vers les terrains synthétiques du club de foot de Ciney en servant d’intermédiaire avec la Fédération. Cela pourrait correspondre aux attentes des joueurs et des plages horaires seraient disponibles le dimanche. » À mi-chemin entre Namur et Marche, deux villes qui possèdent déjà un club de hockey, la Fédération verrait d’un bon œil la création d’un club dans le Condroz. « Si un jour on doit construire un terrain de hockey, ce sera sans doute avec le concours des communes avoisinantes vu le coût élevé, mais on est très loin de tout cela pour le moment. »
Outre Mettet et Ciney, Dominique Coulon nous souffle qu’une autre commune pourrait être intéressée par le hockey. Il s’agit de Sambreville. « On a reçu un mail venant de personnes de ce coin qui se demandaient comment créer un club de hockey. Je n’en sais pas vraiment plus pour le moment, on n’a pas eu de contact physique avec le Covid. Si cela avance bien, il faudra discuter avec les autorités communales pour savoir si cela les intéresse. Après, se pose la question des infrastructures et des moyens financiers. Mais bon, le but n’est pas de créer un club dans chaque entité. Sambreville n’est pas loin de Mettet… », conclut le directeur général de la ligue francophone.
Jérôme Nellis et Laurent Toussaint, In Sud Presse, vendredi 30 octobre 2020.
Photo : David Stockman (Belga).