Alors que le Dragons semblait impérial en première période et que les nombreux supporters locaux ne voyaient pas bien comment leurs favoris pourraient s’en sortir, le Beerschot est parvenu à renverser la vapeur, en seconde période. Il a finalement arraché un point alors qu’il ne restait plus que quelques secondes de jeu grâce à son fidèle lieutenant John Goldberg.
Dès l’entame de la partie, les visiteurs se lançaient à l’assaut de la cage de David Van Rysselberghe. Renaud Pangrazio et Eugene Magee portaient le danger devant le but, mais ne trouvaient pas l’ouverture. Puis, à la dixième minute, les deux attaquants étaient plus chanceux et l’Irlandais inscrivait le premier but de l’après-midi. Mais la joie était de courte durée pour les joueurs de Colin Batch puisque Juan Gilardi égalisait rapidement sur le premier p.c. du Beerschot (1-1).
Ensuite, le Dragons prenait le match à son compte et multipliait les actions dangereuses. Loïc Luypaert et Felix Denayer libéraient leurs couleurs sur deux phases de p.c. (1-3). « Après la pause, nous devions tuer la rencontre, expliquait Michel Kinnen, le T2 visiteur. Mais nous nous sommes déconcentrés et nous n’avons pas joué à notre niveau avec des joueurs qui n’ont pas tout donné. Nous perdons de nouveau des points stupidement. » Même son de cloche du côté de Manu Leroy, le gardien du Dragons. « Nous avions le match en main et c’est notre faute si nous ne ramenons pas les trois points à Brasschaat. Il fallait tuer ce match ! »
Et c’est donc le Beerschot qui a réussi à revenir petit à petit dans la rencontre. Peu après la pause, Sébastien Dockier était bien placé sur un rebond de p.c. (2-3). Ensuite, il fallait attendre l’ultime minute de jeu pour la libération du bruyant et enthousiaste public du Bee. « Vu notre seconde mi-temps, le score est logique, analysait de son côté Philippe Goldberg, le capitaine local. Nous avons eu la chance d’égaliser en fin de partie. Le Dragons est meilleur que nous mais nous avons prouvé que nous possédions une équipe talentueuse et volontaire. Nous n’avons rien lâché. Nous avons un système qui fonctionne et nous y avons cru alors que nous étions réduits à dix. Notre objectif est toujours de terminer dans le Top 8. Mais on doit continuer à aborder les matchs les uns après les autres sans se prendre la tête. Et on verra où ça nous mènera… »
Laurent Toussaint, In Le Soir, lundi 26 octobre 2009.
© Nicolas Leroy.