Ce n’est pas réellement une surprise vu les discussions de ces derniers jours et les rumeurs des tractations en coulisses. Notre pays n’organisera pas la prochaine Coupe du monde de hockey masculine. La Fédération internationale de hockey réunie à l’occasion de son Executive Board a tranché et a accordé à l’Inde l’organisation de la 15e édition de la compétition (13 au 29 janvier 2023). Un choix dicté par l’argent car selon plusieurs médias asiatique, l’offre indienne proposait un fee de plusieurs millions de francs suisses. Une proposition que la FIH ne pouvait pas refuser vu l’échec financier de la 1e édition de la Pro League et sa situation économique actuelle qui semble de plus en plus compliquée comme le confirme à demi mot son CEO, Thierry Weil : « La mission première de la FIH est de faire grandir son sport partout dans le monde, ce qui requiert forcément des investissements. Les revenus potentiels de chaque candidature ont donc joué un rôle important dans notre décision. »
« Même si je m’y attendais un petit peu, je suis tout de même surpris et déçu », précise de son côté le président de l’ARBH, Marc Coudron. « Je ne trouve pas qu’il s’agisse d’un bon signal d’organiser 3 fois la compétition en Inde en 4 éditions. Notre candidature tenait pourtant la route. J’aurais préféré que le choix se porte alors sur la Malaisie. Mais je répète que notre proposition était également intéressante financièrement pour la FIH. Au football ou dans d’autres disciplines, cela ne serait pas arrivé. C’est inimaginable et cela me crispe un peu même si on doit respecter ce choix. Mais nous continuerons à avancer. Nous n’avions pas obtenu l’Euro malgré nos candidatures en 2011 et 2013. C’est la 1e fois que nous nous portions candidat pour une Coupe du monde. Nous devrons continuer à nous positionner dans le futur. »
Chez les dames, c’est la candidature commune de l’Espagne (Atlètic Terrassa à Barcelone) et des Pays-Bas (Amstelveen) qui a été préférée (1er au 17 juillet 2022). Une phase de poule se déroulera chez nos voisins néerlandais et une autre en Espagne. Suivront deux quarts de finale et deux matchs croisés par pays. Les demi-finales, la petite finale et la finale seront organisées en Espagne.
Même si le choix de la ville hôte n’a pas encore été confirmé pour l’Inde, il y a de très fortes probabilités que le tournoi se tienne à nouveau à Bhubaneswar, comme en 2018. L’Inde accueillera donc l’événement pour la 3e fois en 4 éditions (après Bombay en 1982, New Delhi en 2010 et Bhubaneswar, en décembre dernier).
Dans le communiqué, la FIH a rappelé le processus de qualification. Le pays hôte est directement qualifié tout comme les 5 champions continentaux. Les 10 autres participants devront disputer un double match qualificatif (à domicile et à l’extérieur). Les 20 nations concernées seront choisies sur base des quotas continentaux, déterminés par le classement FIH établi après les Jeux de Tokyo 2020 et sur base des positions finales des équipes dans les championnats continentaux.
Laurent Toussaint