Après le sacre plein de panache du Waterloo Ducks, en finale, la saison dernière, à Eindhoven, les Belges seront attendus au tournant au coup d’envoi de cette 13e édition de l’EHL qui, comme à son habitude, retrouve ses quartiers automnaux, à Barcelone, pour ce premier tour de la compétition. Un tournoi quelque peu remodelé cette année en raison des Jeux de Tokyo et d’un calendrier international toujours plus chargé. Fini donc les 2 matchs de poules habituels et place à l’élimination directe pour les 16 équipes, issues de 11 pays, dont le Beerschot et l’Herakles. Les 4 qualifiés à l’issue du week-end rejoindront les 4 clubs, dont le Léopold, en provenance des 4 premières nations du classement européen afin de disputer le Final 8, à Pâques.
Pour le Beerschot, vice-champion de Belgique, c’est un solide morceau qui sera au menu de ce tout premier rendez-vous européen de l’histoire du club avec comme adversaire, le Röt-Weiss Cologne, finaliste malheureux de la saison dernière. Et même si les Allemands ne sont certainement plus les ogres du passé, ils demeurent cependant de solides clients. « Nous sommes impatients de nous confronter à Cologne », prévient d’entrée, Arthur De Sloover. « Notre début de championnat a été plutôt bon et nous sommes tous très excités de disputer cette rencontre même si nous ne savons pas trop bien à quoi nous attendre. J’ai discuté avec plusieurs Red Lions cette semaine et ils m’ont tous dit qu’il ne fallait certainement pas surestimer nos adversaires. Nous sommes forts collectivement et sur un match tout peut arriver. Nous avons dons toutes nos chances. Nous devons tirer des leçons de la victoire du Waterloo Ducks, en finale, l’an dernier. Nous devrons donc bien défendre et nous montrer très efficaces en zone de conclusion. »
Les protégés de John Goldberg, qui se sont entrainés une seconde fois, vendredi midi, à Barcelone sont donc réalistes même s’ils entendent profiter à fond de cette expérience. « L’EHL représente naturellement quelque chose de spécial », poursuit le défenseur central des Red Lions. « Je regardais les matchs à la télévision et je n’avais jamais imaginé pour disputer ce tournoi avec le Beerschot. C’est encore plus magique de disputer cette compétition mythique avec mon club. Nous sommes impatients de pouvoir montrer notre véritable visage à l’Europe entière. »
Du côté de l’Herakles, même si le tirage au sort semble avoir été plus clément sur papier avec les Autrichiens d’Arminem, pas question toutefois de s’enflammer pour ce grand retour en EHL après la 4e place conquise lors du Final 4, à Rotterdam, en avril 2018. « Nous sommes évidemment très enthousiastes de retrouver la compétition », explique le capitaine lierrois, Amaury Keusters. « Ce sont de chouettes moments à vivre en groupe. Nous sommes prêts à relever ce défi et nos sensations sont très bonnes. »
Mais après leur entame de championnat moyenne en division d’honneur (4 points en autant de rencontres avec seulement 1 victoire), les Lierrois sont conscients qu’ils devront hausser leur niveau de jeu pour s’imposer. « Malheureusement, ce premier tour tombe peut-être un peu tôt dans la saison », regrette l’ancien attaquant international. « Nous ne sommes pas encore assez rodés. C’est un moment important de la saison car ce week-end pourrait servir de levier dans notre processus de développement. Ces matchs peuvent avoir un réel impact sur le groupe pour le reste de la compétition en division d’honneur. Durant les 4 premières rencontres de championnat, nous avons montré du bon jeu par moments comme en 1e mi-temps face au Waterloo Ducks. Mais il reste pas mal de travail au niveau des connections et de la structure. »
Une élimination précoce constituerait une déception pour l’Herakles tandis qu’une qualification du Beerschot serait une satisfaction. Les nombreux supporters des 2 clubs qui effectueront le déplacement à Barcelone (entre 150 et 200) sont, en tous cas, déjà prêts à s’enflammer…
Laurent Toussaint (à Barcelone), In Le Soir, samedi 5 octobre 2019.
Photo : Jonas Roosens (Belga).