Max Plennevaux, la nouvelle arme des Red Lions

A bientôt 26 ans, le Brabançon entend bien s’imposer définitivement en équipe nationale. Et ses qualités naturelles de finisseur devraient lui permettre d’y parvenir durant ces prochains mois.

Dès ses premiers pas sur le terrain du Waterloo Ducks à l’âge de 6 ans, cela ne fait aucun doute que Max est doué. Très doué. Ses qualités sautent aux yeux. Petit-fils d’une internationale belge de hockey, il s’éclate en pratiquant ce sport. Dix ans plus tard, il prend place sur le banc de l’équipe première où il assiste avec envie aux exploits de son modèle, Maxime Luycx, capitaine des Red Lions mais aussi du club. Mais ce n’est pas sa seule passion puisque le Brabançon est aussi féru de karting et de motocross où il excelle en compétition. La saison suivante, il rejoint le Léopold où il évolue durant 6 saisons afin de s’offrir du temps de jeu pour intégrer les équipes nationales de jeunes. Et il ne tarde d’ailleurs pas à remporter son premier titre de champion d’Europe avec les U18, en 2011, à Utrecht, avec à ses côtés, Arthur Van Doren, Manu Stockbroekx et Alexander Hendrickx.

Malgré son jeune âge, le célèbre numéro 36 – « Romelu Lukaku évoluait avec ce numéro lors de ses débuts au Sporting d’Anderlecht en 2008 car le numéro 9 n’était pas disponible » – est rapidement décisif. Attaquant très puissant, il reconnaît qu’il n’est pas le meilleur techniquement ni le plus rapide. Mais il marque pourtant comme il respire. Ses qualités de finisseur sont impressionnantes tout comme son agilité et sa puissance sur penalty. Des aptitudes que confirment Shane McLeod, son coach chez les Red Lions. « La principale force de Max, c’est son don à marquer des buts dans le cercle. Il a la capacité naturelle d’être toujours au bon endroit au bon moment. » A l’image de son but exceptionnel inscrit à Valence, lors du tout premier match de l’histoire de la Pro League face à l’Espagne.

En 2017, il profite du programme Erasmus pour rejoindre le Polo de Barcelone et terminer ses études en communication. Une parenthèse catalane qui lui permet de gagner en maturité et en constance mais aussi de coiffer pour la toute première fois les lauriers nationaux en se montrant décisif lors de la finale. L’été dernier, il rejoint HGC et la Hoofdklasse pour franchir un nouveau palier. « Max est quelqu’un de très attachant, explique son coéquipier Tanguy Cosyns. Je passe plus de temps avec lui qu’avec ma copine depuis le mois d’août. On peut toujours compter sur lui. Son pire défaut ? Il est impatient, surtout sur le terrain. Il travaille beaucoup là-dessus mais surtout il apprend de ses erreurs. »

Et même si sa première sélection sous le maillot des Red Lions date de 2014 face à l’Angleterre, il a tardé à confirmer et à faire son trou en équipe nationale (12 sélections et 6 buts). « Max a toujours pu compter sur un talent naturel incroyable, précise le sélectionneur national. Mais il affiche aujourd’hui un style de vie plus proche de ce que l’on attend d’un joueur de l’équipe nationale. Il ne suffit pas d’avoir du talent pour réussir. Faire partie de la première équipe mondiale demande un engagement et une motivation dont peu de joueurs disposent naturellement. Je pense que Max a compris cela et il travaille très dur pour démontrer qu’il peut bel et bien revendiquer une place parmi les Red Lions. »

Après avoir loupé la Coupe du monde en raison d’une blessure (déchirure aux ischios-jambiers), les prochaines semaines seront donc décisives pour Max Plennevaux, qui rêve évidemment de disputer l’Euro à Wilrijk, l’été prochain, et qui a déjà fait des Jeux de Tokyo son principal objectif pour 2020. Mais avant cela, il aura à cœur de marquer face à l’Espagne (20 h 30) lors de la première étape belge de la Pro League pour les Red Lions.

Laurent Toussaint, In Le Soir, mercredi 10 avril 2019.

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