C’en est quasi devenu un cliché. Impossible d’évoquer le Waterloo Ducks sans citer dans les dix secondes le nom de son capitaine emblématique, John-John Dohmen. A 30 ans, le maître à jouer du club brabançon est arrivé à pleine maturité. Le week-end dernier, lors des demi-finales face au Léopold, il a, de nouveau, été prépondérant. Samedi, il a sauvé les meubles lors de la manche aller en offrant un partage à son équipe en inscrivant un but décisif alors qu’il restait seulement 120 secondes à jouer. Dimanche, il a pris ses responsabilités – comme toujours – en convertissant le shoot-out synonyme de qualification.
Le Brabançon, c’est la force tranquille de cette équipe. Le métronome, mais surtout un travailleur acharné. Le plus célèbre numéro 7 de la division d’honneur fait jouer ses partenaires et imprime le tempo pour son équipe. Mais le meilleur joueur du monde 2016 est aussi un buteur décisif. C’est souvent lui qui débloque la situation pour le Watducks lorsque son équipe ne trouve pas la clé pour faire sauter le verrou adverse.
Face au Dragons, il est indéniable que l’issue de la finale se décidera en partie dans l’affrontement entre les deux milieux de terrain. Avec Gauthier Boccard, Simon Gougnard et John-John Dohmen du côté brabançon, l’entrejeu est musclé, technique, rapide et très expérimenté avec son trio d’internationaux. Face à lui, Felix Denayer et Victor Wegnez ont naturellement de remarquables qualités à faire valoir.
L’une des options privilégiée par les Anversois sera certainement de tenter de priver de balle le Stick d’or 2009, de le mettre constamment sous pression. Un traitement habituel qui ne devrait pas perturber outre mesure ce compétiteur né, qui se surpasse et se transcende lors de chaque grand rendez-vous. Car c’est pour disputer ces finales et surtout remporter des titres que John-John s’entraîne avec tant d’abnégation. Voilà pourquoi, dimanche après-midi, il n’envisage certainement pas une autre option que de fêter dignement un quatrième titre de champion sous les couleurs du Watducks…
Laurent Toussaint, In Le Soir, mercredi 9 mai 2018.
Photo : Marc Lequint.