Alors qu’il ne reste plus que sept journées de compétition à disputer et que le club pointe toujours en dernière position dans la hiérarchie nationale, la confiance reste de mise du côté de Nivelles. « Tant que mathématiquement, il nous reste une chance de rester en division d’honneur, nous devons y croire, insiste Jean-Philippe Brulé, le coach des promus. En sport, tout peut arriver et aucun scénario n’est jamais écrit à l’avance. Nous avons vécu de grosses déceptions et nous nous sommes à chaque fois remis en selle pour poursuivre notre route. »
Face à l’Orée, ce dimanche, le Pingouin a empoché son quatrième point de la saison après l’unique victoire conquise face à Louvain, le 1er novembre dernier. Un partage au goût un peu amer pour les Brabançons et leur entraîneur. « Nous sommes clairement déçus. Mais nous ne pouvons en vouloir qu’à nous-mêmes. Nous avons disputé une grosse partie de la rencontre en infériorité numérique après avoir reçu plusieurs cartes. Nous avons donc perdu de l’énergie mais l’esprit de groupe était là. Avec plus de joueurs sur le terrain, nous aurions certainement pu revendiquer un autre résultat. La dernière carte jaune de nous a peu cassé dans notre élan alors que nous étions en train de grandir dans cette partie. Le groupe est resté bien calme pendant tout le match et je trouve que nous avons plutôt bien géré nos émotions malgré les conditions. Je ne vais pas dire que le groupe est serein mais il continue à travailler très dur. »
Débarqué cet hiver à la tête du club nivellois, l’ancien stick d’or a repris le flambeau de Gaëtan Defalque qui a souhaité se retirer pour des raisons personnelles. Un challenge que le Brabançon ne pouvait pas refuser. Il a donc pris ses responsabilités pour tenter de sortir son club de cœur de ce mauvais pas. « À la trêve, les chiffres parlaient d’eux-mêmes avec seulement 15 buts marqués et 48 encaissés lors dur premier tour. Il existait un gros déséquilibre dans le jeu. Mais c’est évident que ce n’était pas possible de tout changer directement en quelques semaines. Nous avons néanmoins mis l’accent sur certains points comme jouer au hockey et obtenir plus d’occasions. Cela a été le cas face au Waterloo Ducks, et ce malgré le score, et face à l’Orée. Nous sommes donc sur la bonne voie. »
La lutte s’annonce donc terrible entre les quatre clubs qui pointent actuellement en bas du classement. Si le Pingouin compte actuellement 4 unités, Louvain n’en possède que 7 (1 victoire et 4 partages), le Daring, 11 et le Beerschot 13. Bref, tout reste à faire pour éviter la bascule et retourner en division 1. Dès le week-end prochain et la double journée de championnat (la 14e journée reportée en raison des conditions hivernales se disputera vendredi soir), les Aclots tenteront de grappiller des unités à gauche et à droite en abordant chaque match sans penser aux conséquences. « Nous sommes bien conscients que chaque rencontre sera une finale, reconnaît encore le T1 brabançon. Nous devrons certainement en gagner plusieurs pour nous sauver mais nous allons tout mettre en œuvre pour y parvenir. »
Et pour que le suspense soit même total, le hasard du calendrier a prévu deux dernières journées de compétition passionnantes pour les Nivellois qui affronteront successivement le Daring (22/04) puis Louvain (22/09) pour tenter d’assurer sa place parmi l’Elite…
Laurent Toussaint, In Le Soir, lundi 12 mars 2018.