En bas de tableau, le Pingouin ne part pas avec la faveur des pronostics. Dernière avec trois petits points, la phalange aclote saura rapidement de quoi son avenir sera fait puisqu’elle croisera les sticks avec le Beerschot, dixième avec six unités d’avance sur les Nivellois. « La situation est délicate et quasiment impossible, pointait Jean-Philippe Brulé, le nouveau coach aclot. L’avantage, car il en faut bien lorsque nous pointons à la dernière place, est que nous n’avons rien à perdre. Le groupe est également conscient que ce match de reprise face au Beerschot revêt une importance capitale. Si nous l’emportons, nous revenons à trois points, ce qui nous permettre de croire au maintien. À l’inverse, une défaite nous repousserait à neuf points, ce qui ne ferait pas nos affaires. »

Débarqué cet hiver à la tête du club nivellois, Brulé a repris le flambeau de Gaëtan Defalque qui a souhaité se retirer pour des raisons personnelles. Le nouveau coach n’arrive pas en terrain inconnu puisqu’il avait effectué ses premiers pas chez les jeunes aclots. « Le club se retrouvait en difficultés suite à l’arrêt de Gaëtan. J’avais décidé de faire un pas de côté en début de saison, en me concentrant sur un projet personnel. Mais, pour le coup, j’ai voulu donner un coup de main à mon club de cœur. C’est là où tout a commencé en 1986. Pendant 19 ans, j’ai porté la vareuse du club et j’ai entraîné les jeunes. Cela fait partie de mes plus belles années. »

Défendant également les couleurs du Dragons, notamment, Jean-Philippe Brulé n’est pas un inconnu dans le milieu puisqu’il était à la tête du Racing pendant trois saisons avant de diriger l’Orée, avec succès, ces trois dernières saisons. « J’aspire dès lors à apporter mon expérience et une bonne dynamique à l’équipe. Je souhaite partager mes connaissances afin de permettre aux Aclots de se maintenir en Division d’Honneur. »

Cela passera avant tout par une tactique plus approfondie, les pensionnaires du parc de la Dodaine affichant les pires statistiques de l’élite (NDLR : 15 buts marqués pour 48 concédés). « Nous allons tenter de mettre un nouveau style de jeu en place afin d’être plus réalistes défensivement et offensivement. L’équipe a besoin d’une base plus solide si elle souhaite se maintenir. Et pour prendre des points, nous allons aussi devoir faire le jeu. »

En moins de trois semaines, « Zoulou », le surnom qui le poursuit dans le monde du hockey, a dû découvrir son nouveau groupe afin de le préparer, au mieux, à un match de reprise capital. Gageons que les Aclots seront réceptifs au message transmis par leur nouveau mentor.

Sébastien Hellinckx, In La Capitale, samedi 17 février 2018.