La soirée des Hockey Star Awards organisée à Berlin a été exceptionnelle pour le hockey belge qui a réussi un carton plein du côté masculin avec quatre prix. Mais pour Arthur Van Doren, sacré espoir mondial de 2017, après son titre en 2016, et surtout meilleur hockeyeur de la planète, l’émotion était à son paroxysme après une année en tous points exemplaire. Interview.
Arthur, quel sentiment prédomine après cette soirée ?
« Je dois bien t’avouer que ce résultat m’a un peu surpris. J’éprouve un sentiment très bizarre. Pour être tout à fait honnête, j’ai un respect énorme pour les quatre autres nominés. Ce sont des athlètes tellement talentueux. Je ne m’attendais pas vraiment à gagner. Cela me fait donc encore plus plaisir de remporter ce prix avec de tels concurrents. Je ne réalise pas encore ce qu’il m’arrive pour le moment ! »
Tu viens de livrer la meilleure saison de ta carrière ?
« L’année dernière était déjà exceptionnelle après la médaille d’argent aux Jeux de Rio et ce prix du meilleur espoir FIH. Mais, cet été, nous avons atteint un niveau exceptionnel avec les Red Lions à l’exception de la seconde période face aux Pays-Bas, lors de la finale de l’Euro. On peut donc peut-être affirmer que nous avons tous évolué à notre meilleur niveau durant cette année 2017. »
Cette récompense est évidemment à partager avec tes coéquipiers ?
« Naturellement. Je veux vraiment remercier mes partenaires qui m’ont permis de remporter cette récompense. On ne peut gagner des titres que si les autres jouent bien et vous poussent à vous surpasser. C’est donc grâce au collectif si je suis récompensé ce soir. Je veux rester humble. C’est un réel privilège d’avoir remporté ces deux récompenses individuelles. Et je le répète, j’ai la chance d’évoluer au sein d’un groupe tout simplement exceptionnel qui me permet de progresser encore chaque jour. »
C’est effectivement ce que me confiait Vincent Vanasch à ton sujet. Arthur va encore devenir plus fort. C’est possible ?
« Honnêtement, j’espère encore beaucoup progresser individuellement mais aussi collectivement. Les Red Lions veulent monter en puissance et devenir plus constants. On veut aller au bout et gagner des tournois. Cette ambition me correspond parfaitement. L’envie est encore plus présente qu’à mes débuts. Je ne suis certainement pas blasé. Je veux prouver au quotidien que tout ce qui m’arrive, ce n’est pas par hasard. La machine est en marche et nous devons maintenant remporter ce grand tournoi. Mais pour en revenir à Vincent Vanasch, c’est clair que nous sommes un peu semblables. Nous avons cela dans notre ADN de toujours en vouloir plus et de travailler sans relâche. C’est ce petit plus qui nous permet certainement d’être à ce point compétiteurs. »
Entretien : Laurent Toussaint.
Photo : Getty Image.