A l’issue de cette entame de tournoi, le moral est au beau fixe dans le clan belge. Les Red Lions ont remporté deux succès sans jamais sembler menacés par leur adversaire. Mais avant d’aborder la dernière rencontre de la phase de poule face aux Pays-Bas, les protégés de Shane McLeod ne sont pleinement satisfaits du jeu proposé comme le confirme Florent van Aubel.
Florent, on a senti que le groupe n’était pas pleinement comblé après ce premier week-end et malgré l’excellent 6 sur 6.
« Oui, c’est exact. Nous pouvons réellement faire beaucoup mieux. Malgré ces deux victoires, il reste pas mal de petits détails à améliorer. Et c’est d’ailleurs extrêmement positif puisque cela signifie que nous n’avons pas encore atteint notre plafond. Nous avons tous conscience dans le groupe que nous pouvons certainement devenir la meilleure équipe mondiale et cela pour plusieurs années. Ce serait dommage de stagner aujourd’hui alors que notre marge de progression est encore importante. Voilà pourquoi, nous devons nous remettre au travail pour la suite du tournoi. »
Qu’est-ce qui fait défaut après ces deux premières rencontres ?
« Nous avons certainement besoin d’encore plus de fluidité dans le jeu. Notre équipe adore avoir contrôle sur la rencontre. Nous aimons faire le jeu. Mais face à l’Espagne, nous ne sommes pas parvenus à suffisamment garder la balle. Ce sont peut-être des détails mais cela peut encore un peu plus nous faciliter les matchs. Nous devons encore retrouver nos marques pour atteindre le niveau de cet été. Et c’est assez normal. Nous n’avons disputé que trois rencontres de préparation avant d’aborder cette World League. Et nous avons déjà atteint un très bon niveau. Je le vois donc plutôt comme quelque chose de positif de ne pas être totalement content de cette entame de tournoi. »
Il ne faut pas oublier non plus que plusieurs joueurs sont absents et que le groupe continue à intégrer des jeunes.
« Leur implication et leur apport sont hyper positifs. Dans le milieu de terrain, à l’exception de John-John Dohmen, personne ne possède l’expérience à ce niveau. La manière dont Victor Wegnez, Antoine Kina ou Dorian Thiery évoluent est remarquable. Ils doivent compenser l’absence de joueurs du calibre de Simon Gougnard ou de Felix Denayer. Ce n’est pas rien. Ils se sont parfaitement intégrés et ils ont rapidement compris la mentalité et les valeurs des Red Lions. C’est tout bénéfice pour le futur. »
Ce mardi face aux Pays-Bas, les retrouvailles s’annoncent musclées ?
« C’est évident que nous sommes encore plusieurs à avoir cette finale perdue de l’Euro dans un coin de la tête. Cependant, le match de demain se déroulera dans un tout autre contexte. Les deux équipes sont différentes tout comme les nouveaux objectifs. Ils viennent de réaliser un 1 sur 6 et ils auront à cœur de corriger le tir. Avec notre statut actuel, nous devons viser la première place du groupe et aborder les quarts de finale avec le plein de confiance. Ce tournoi doit également nous servir de préparation pour la Coupe du monde qui se déroulera également, ici, à Bhubaneswar. »
Vous pensez déjà la première place mondiale ?
« Oui, on en parle un petit peu forcément. Nous avons atteint notre meilleur classement avec cette troisième place. Nous sommes conscients que nous possédons l’équipe pour dominer le hockey mondial. Toutefois, il nous manque toujours cette première grande victoire en tournoi. Nous sommes souvent passés tout près. Mais il est temps de remédier à cela. »
Entretien : Laurent Toussaint
Photo : FIH.