A 24 heures de l’entame du tournoi olympique, les Red Lions sont prêts à entamer leur route vers cette médaille qu’il convoite avec tant d’envie. Et malgré la blessure de Tom Boon qui perturbe forcément quelque peu les plans de Shane McLeod, le groupe est plus confiant que jamais. Le sélectionneur national l’a confirmé lors de sa dernière rencontre avec les journalistes belges, jeudi matin.
Shane, quel bilan tires-tu des trois matchs de préparation disputés à Rio ?
« Les rencontres amicales sont toujours un peu décevantes. Elles sont nécessaires et il faut en retirer ce que vous pouvez. Mais il ne faut pas trop s’enflammer ou, au contraire, s’inquiéter du résultat ou de la manière dont vous avez joué. Toutefois, je suis satisfait de la manière dont nous avons évolué face à l’Allemagne. Le score est, certes, un peu flatteur pour nous mais battre le champion olympique en titre à quelques jours de l’entames des Jeux est toujours positif. Et terminer la préparation de cette manière est naturellement très encourageant pour la suite. »
Tu attendais très clairement une réaction après le match face à l’Argentine ?
« Il fallait évidemment que nous relevions la tête après la prestation très moyenne face aux Sud-Américains surtout au niveau offensif. Vous apprenez toujours bien plus d’une rencontre dans laquelle vous éprouvez certaines difficultés que dans un match que vous remportez facilement. Enfin, je suis naturellement très satisfait de la large victoire remportée face au Canada. Nous n’avons pas toujours été consistants durant ces trois duels mais cela fait partie du processus de progression. »
Les Red Lions sont prêts à entamer le tournoi ?
« Oui, tout à fait. Cela fait longtemps que nous préparons ce premier rendez-vous face à la Grande-Bretagne et les joueurs connaissent parfaitement le plan à mettre en œuvre ce samedi. Nous connaissons parfaitement notre adversaire. Nous les avons souvent affrontés et ces duels sont souvent très serrés. Mais si nous évoluons à notre meilleur niveau, nous sommes supérieurs aux Britanniques. Il faudra toutefois soigner les moindres détails qui transforment les partages en victoires. »
Quelle sera la clé de la rencontre ?
« Je pense que le p.c. jouera un rôle déterminant dans la partie. Ashley Jackson excelle dans ce secteur mais nous avons également des arguments à faire valoir dans cet exercice. Nous avons beaucoup travaillé ces derniers mois sur notre penalty et nous avons caché pas mal de choses à nos adversaires ces derniers mois. Malheureusement, nous ne pourrons pas compter sur Tom Boon lors de cette rencontre. Et cela risque naturellement de nous handicaper quelque peu. »
On sait que ces deux premiers matchs seront capitaux. Deux succès sont obligatoires pour entamer ce parcours olympique ?
« Si nous démarrons la compétition avec six points, cela nous permettra d’aborder bien plus sereinement les trois dernières rencontres de poule. Face au Brésil, nous ne pouvons pas nous permettre de gaspiller la moindre unité. Mais avec une victoire face à la Grande-Bretagne, cela changera clairement la donne pour la suite. Nous aborderons alors le match face à l’Australie en totale confiance. Nous tenterons alors de prendre un point ou même, pourquoi pas, de les battre. Mais ce match n’entre pas réellement en ligne de compte dans mes calculs. Ensuite, il faudra remporter nos deux rencontres face à la Nouvelle-Zélande et l’Espagne. »
De quoi aborder sereinement les quarts de finale ?
« Oui, mais si rien n’est fait dans l’autre poule et que la concurrence sera rude lors de la phase de groupe. Que ce soit l’Argentine ou l’Inde, elles poseront très certainement de gros problèmes à l’Allemagne et aux Pays-Bas. Ce sera réellement un tournoi très intéressant. »
Tu es impatient de débuter le tournoi ?
« Oui, évidemment. Les derniers jours ont semblé passer comme des mois. Mes joueurs sont prêts à en découdre… »
Laurent Toussaint (à Rio de Janeiro).
Photo : FIH.