Le tournoi olympique de Tom Boon compromis

Alors que tous les voyants étaient au vert du côté des Red Lions à moins de 48 heures du début de leur tournoi, c’est une sérieuse tuile qui s’est abattue sur Shane McLeod avec la blessure de Tom Boon. Le Bruxellois, qui avait, enfin, retrouvé son meilleur niveau après avoir été écarté des terrains durant plus d’un mois à l’issue des playoffs (il avait d’ailleurs fait l’impasse sur le Champions Trophy, à Londres, début juin), s’est blessé, mercredi, lors de la rencontre amicale face à l’Allemagne. Il souffre d’une déchirure (15 mm) au muscle ischio-jambier droit.

« C’est un coup dur, reconnaissait, encore sous le choc, l’attaquant du Racing. Je ne pensais pas que je pouvais me blesser à nouveau et, surtout, aussi vite. C’est arrivé bêtement, après quinze minutes, lors d’un duel anodin en effectuant un changement de direction. Cette nouvelle blessure se situe dans la même zone que la précédente, au niveau du biceps fémoral. Pourtant, j’avais pris le temps de bien me soigner et tous les tests effectués ces dernières semaines démontraient que j’avais parfaitement récupéré. Il existe une chance de pouvoir être sur pied assez rapidement et je compte bien la saisir. Ma rééducation débute dès maintenant et nous suivrons attentivement l’évolution de la déchirure durant ces trois ou quatre prochains jours. »

Le joueur et son coach ont confirmé qu’il ferait l’impasse sur les deux premières rencontres du tournoi, face à la Grande-Bretagne samedi et contre le Brésil dimanche, mais il est encore trop tôt pour se projeter plus loin dans la compétition… « C’est un point dont il faudra discuter avec le staff à partir de lundi, avertit Tom Boon. Mais j’espère bien pouvoir effectuer mon retour pour le quatrième ou le cinquième match de poule. La douleur est clairement moins importante que lorsque je m’étais blessé avant les playoffs. En mai, j’étais remis sur pied en seulement dix jours. Mais ce sera à Shane McLeod et au médecin de prendre la décision. Il est inutile que je joue à 20 %, mais si je peux évoluer à 85 ou 90 % de mes possibilités, je pense bien que j’effectuerai mon retour sur le terrain. »

Une situation dont se serait bien passé le sélectionneur national, qui se montrait d’ailleurs très prudent au moment de commenter la blessure de l’un de ses cadres lors du dernier point presse organisé avant l’entame du tournoi. « Cette absence de Tom sera naturellement préjudiciable car il est l’un des meilleurs tireurs de penalty du monde. Mais, à côté de cela, il est aussi un élément important dans le groupe. Nous allons prendre le temps d’analyser sereinement sa situation et l’évolution de sa blessure. Lundi ou mardi, il faudra trancher. Soit nous le gardons dans l’équipe, soit nous le remplaçons. Mais, c’est une certitude, nous avons besoin de tireurs de p.c. sur le terrain. Donc si il ne peut pas poursuivre le tournoi, j’opterai alors pour Alexander Hendrickx comme substitut. »

En revanche, du côté d’Arthur Van Doren, les nouvelles sont positives. L’Anversois, laissé au repos en raison d’une douleur à l’aine face à l’Argentine et l’Allemagne, pourra bien tenir sa place au cœur de la défense belge. Un retour qui rassure ses coéquipiers mais aussi son coach. « Le rôle d’Arthur est capital dans notre dispositif défensif. C’est pourquoi nous n’avons pas voulu prendre le moindre risque en cette fin de préparation pour être certains qu’il soit bien à 100 % lors du duel capital face à la Grande-Bretagne. »

Laurent Toussaint (à Rio de Janeiro), In Le Soir, vendredi 5 août 2016.

Photo : Hockeybelgium.

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