Léger avantage au Dragons pour le titre

Après 7 mois et 24 rencontres, les deux meilleures équipes de division d’honneur se retrouvent, finalement, à Brasschaat, pour se disputer les lauriers nationaux. Le Dragons, champion en titre, défiera sur ses terres, son dauphin et principal adversaire en saison régulière. Un choc des titans. Mais un rendez-vous certainement plus équilibré qu’il n’y paraît malgré la démonstration anversoise lors des demi-finales. Petit passage en revue des différents secteurs de jeu.

1. Gardien.

Léger avantage au gardien ucclois, Jeremy Gucassoff, qui a certainement livré une de ses meilleures saisons. Le Red Lions possède, en outre, plus d’expérience lors des grands rendez-vous que son cadet, Loic Van Doren. L’Anversois a effectué des progrès impressionnants depuis l’entame de la saison et il a sauvé de très nombreux points pour son équipe (avec un match référence, il y a moins de trois semaines, face au… Racing).

2. Défense.

Les Anversois présentent une ligne arrière un peu plus qualitative avec, comme véritable chef d’orchestre, dans l’axe, Arthur Van Doren. Le jeune international fait preuve d’une maîtrise, d’un placement et d’une classe exceptionnelle pour son jeune âge (21 ans). A ses côtés, l’expérience de Jeremy Celis et la puissance de Manu Stockbroekx permettent au Dragons de disposer de la meilleure défense de division d’honneur (40 buts encaissés en 22 matchs et aucun en demis). Au Racing, Martin Lambeau et Max Lootens ont énormément progressé, mais ils manquent de planche à ce niveau. Un sérieux désavantage face à la puissance de l’armada offensive du Dragons

3. Milieu.

Pas simple de départager les deux équipes vu la qualité remarquable de chacun des entrejeux. Les Bruxellois comptent sur leur métronome Jérôme Truyens pour diriger la manœuvre. Sur sa gauche, l’inépuisable Simon Gougnard peut créer le danger grâce à ses raids en solitaire et à sa technique époustouflante. Avec Chris Cargo et Thibault Cornillie, l’ensemble est parfaitement équilibré et très efficace. Du côté adverse, c’est Felix Denayer qui détient les clés de la machine anversoise. Le capitaine est au four et au moulin. Il peut, à lui seul, faire basculer la rencontre et se montre très adroit également dans le cercle adverse. Autour de lui, des médians robustes, rapides et explosifs.

4. Attaque.

Même si la composition des deux lignes offensives est réellement impressionnante, celle du Dragons se situe encore un cran au-dessus de la bruxelloise. Thomas Briels, Florent van Aubel et Jeffrey Thys constituent un trio exceptionnel, certainement l’un des meilleurs en Europe. Extrêmement complémentaires, les attaquants anversois peuvent marquer dans n’importe quelle position. Ils ont inscrit 90 buts en championnat (soit plus de quatre réalisations par match en moyenne) et 16 lors des demi-finales face au Braxgata. Au Racing, c’est Tom Boon qui est le fer de lance du groupe. Auteur de 30 buts en compétition régulière, il revient de blessure et n’a que 25 minutes dans les jambes avant ce duel qui s’annonce physique et intense. La puissance et la technique de Cédric Charlier, à ses côtés, peuvent également permettre de débloquer une situation compliquée.

Léger avantage donc au Dragons, qui évoluera devant ses supporters dans le chaudron de Brasschaat. Néanmoins, le Racing est loin d’avoir dit son dernier mot. Le double duel s’annonce réellement passionnant à l’image du dernier affrontement entre les deux équipes qui s’était soldé finalement par une courte victoire anversoise (1-2).

Laurent Toussaint, In Le Soir, mercredi 4 mai 2016.

Photo : Philippe Demaret – Okey.be.

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