Les Red Lions se qualifient pour Rio dans la douleur

Contrairement aux Panthères mardi, les Red Lions ont parfaitement négocié leur quart de finale face à la France en s’imposant face à la 18e nation mondiale. Une victoire synonyme de demi-finale mais surtout de qualification olympique pour Rio. Mais que cela fut compliqué alors que la Belgique avait toutes les cartes en main, dès la fin du premier quart-temps, pour vivre une rencontre sereine en menant 2-0 après quinze minutes de jeu.

Après moins d’une minute, Florent van Aubel avait déjà trompé le gardien tricolore sur une suite de p.c. tandis que Sébastien Dockier prolongeait astucieusement au fond des filets une passe déviée de Simon Gougnard.

De quoi énerver profondément Jeroen Delmee. « C’est vrai que cela a été très compliqué, mais c’est nous-mêmes qui avons rendu ce match aussi difficile. Alors que nous menions 2-0 à l’issue du premier quart-temps, nous aurions dû avoir un avantage au marquoir de trois ou quatre buts. La France a joué avec son cœur et ses tripes. »

Privés de Dorian Thiery, blessé à l’épaule lors du duel face à l’Irlande, mais avec Elliot Van Strydonck, jeune papa depuis le matin, la Belgique, au lieu de se mettre à l’abri, encaissait deux buts évitables. D’abord par Martin Genestet, qui profitait du laxisme de la défense belge. Ensuite, à 15 secondes de la pause, par Kieffer, complètement oublié au second poteau.

La défense qui était le point fort des Red Lions venait de prendre l’eau en moins de quatre minutes. « Si on analyse notre début de tournoi, nous n’avions encaissé que trois buts en quatre rencontres, poursuivait le coach néerlandais. La défense était la force de cette équipe depuis dix jours. Et cela n’a pas été le cas aujourd’hui. Je suis même fâché après cette prestation défensive face à la France. Heureusement qu’offensivement, nous avons réalisé une bonne prestation et que mentalement, nous avons trouvé les ressources pour, chaque fois, nous relancer dans la partie. On peut marquer cinq buts dans une rencontre mais pas en encaisser quatre ! »

Heureusement, dès la reprise, les Red Lions retrouvaient du mordant et Manu Stockbroekx replaçait déjà son équipe au commandement grâce à une remarquable action individuelle. Mais l’absence de Dorian Thiery dans le milieu de terrain se faisait ressentir cruellement, lui qui avait été excellent durant toute la phase de poule du tournoi comme le soulignait Jeroen Delmee. « Dorian avait réussi une excellente entame de tournoi avec deux buts et des prestations convaincantes. Son apport est important pour le groupe. Nous devrons évoluer sans lui pour nos deux derniers matchs et cela aura une incidence. »

C’est ensuite John-John Dohmen qui donnait encore un peu plus d’air à son équipe. Mais 55 secondes avant la fin du troisième quart-temps, Aristide Coisne ramenait à nouveau les Bleus dans la partie. Le retour sur le terrain après les deux minutes d’interruption était bénéfique pour la Belgique et pour Tom Boon qui se débarrassait de cinq joueurs français avant d’inscrire, en revers, le cinquième but de ses couleurs, son premier du tournoi. Mais les Bleus n’abdiquaient pas. Et à six minutes du coup de sifflet final, Martin Genestet crispait à nouveau les 6.000 supporters présents, à Brasschaat, en réduisant une nouvelle fois la marque. Les dernières étaient angoissantes mais les Belges parvenaient à conserver leur avantage au marquoir. La qualification devenait enfin réalité!

« Je les ai naturellement félicités car nous disputions ce tournoi avant tout, pour nous qualifier pour les Jeux de Rio, concluait le T1 belge. Je suis heureux et fier de mon équipe. Mais, dès maintenant, nous devons nous concentrer sur la récupération pour préparer notre demi-finale que nous voulons remporter. Mais pour cela nous devrons retrouver notre meilleur niveau, surtout défensivement. »

Une victoire qui permettra donc aux Red Lions de rejoindre le dernier carré mais surtout de disputer leurs troisièmes JO consécutifs, les 14es de leur histoire.

Laurent Toussaint, In le Soir, jeudi 2 juillet 2015.

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