Une leçon de réalisme pour les Red Panthers

Pour leur 4e sortie en Pro League, cette saison, les Panthères retournaient au Wagner Stadium pour affronter une seconde fois les championnes olympiques néerlandaises. Gonflées à bloc après leurs 2 succès face à l’Allemagne, mi-octobre, elles avaient bien l’intention de réaliser une performance face à la première nation mondiale qui alignait une équipe rajeunie et expérimentale avec 5 nouvelles venues. Et dès le coup d’envoi, les Belges prenaient le jeu à leur compte et tentaient de développer leur jeu. Appliquées et agressives, elles obtenaient 3 p.c. durant le premier quart d’heure mais elles manquaient de précision à la finition.

Mais elles étaient justement récompensées de leurs efforts dès l’entame du deuxième quart. Après 14 secondes, elles héritaient d’un 4e penalty qui était converti en puissance par Stephanie Vanden Borre. Ce premier but réveillait immédiatement les Néerlandaises qui obtenaient 3 p.c. consécutifs mais infructueux. A la 22e minutes, c’est Elodie Picard qui devait s’interposer pour repousser le danger, toujours sur penalty. Les échanges étaient bien plus équilibrés et l’équipe locale prenait même l’ascendant sur le jeu au fil des minutes.

Dès le retour des vestiaires, la pression néerlandaise était intense et il ne fallait que 2 minutes à Joosje Burg pour égaliser grâce au laxisme de la défense belge. Ce but offrait encore un peu plus de confiance à l’équipe locale qui prenait la direction des opérations. A la 36e minute, c’était même la douche froide pour les Panthères qui encaissaient un second but via Freeke Moens. La Belgique était dans les cordes. Et le troisième but – en seulement 5 minutes – inscrit par Lidewij Welten compliquait encore un peu plus la tâche des protégées de Raoul Ehren qui tentaient pourtant de réagir et de redresser la tête.

Dans le dernier quart, les Néerlandaises ne relâchaient pas la pression. Elles jouaient juste et vite. Les Red Panthers commençaient même à avoir du mal à suivre le rythme imposée par leurs adversaires. Elles ne parvenaient plus à inquiéter la gardienne ni même à pénétrer dans le cercle. A la 57e minute, elles obtenaient néanmoins un 5e penalty mais la tentative de Stephanie Vanden Borre passait à côté de la cage. Les Pays-Bas contrôlaient ensuite sereinement la fin de rencontre et empêchaient leurs adversaires de revenir dans le parcours.

« Je ne sais pas réellement expliquer ce qui s’est passé après la pause », regrettait Emma Puvrez. « Elles ont joué très vite et nous n’étions juste pas prête en cette entame de seconde période. C’est évidemment dommage car nous avons plutôt bien débuté cette rencontre. Les Néerlandaises ont ensuite pris le dessus et nous avons un peu paniqué. Nous avons commis des erreurs et nous avons immédiatement été punies. Nous n’avons plus réussi à imposer notre jeu ni à gagner de duels. Elles étaient, certes, plus fortes que nous mais ce qui est plus embêtant, c’est que nous n’avons pas trouvé la solution pour réagir. C’est avec ce genre de matches que nous constatons qu’il nous reste encore de nombreuses choses à apprendre. »

Avec 6 points sur 12, la Belgique occupe toujours la 2e place provisoire de la troisième édition de la Pro League derrière leurs adversaires du jour. Les Red Panthers partiront en stage à Belek, la semaine prochaine, avec le COIB avant de poursuivre, encore durant 3 semaines, les entrainements. Les derniers mois ont été riches en enseignements et les progrès importants mais pas question de se reposer sur ses lauriers. Il n’y a pas de temps à perdre avant la Coupe du monde qui se déroulera en juillet prochain vu les ambitions affichées et la volonté de s’installer de manière durable dans le top 5 mondial.

Laurent Toussaint (à Amsterdam).

Photo : Koen Suyk / ANP / AFP / Belga).

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