Une défaite mais surtout beaucoup de positif pour les Red Panthers

Après plus de dix mois intensifs de préparation, les Red Panthers étaient naturellement extrêmement impatientes de débuter cette Coupe du monde. Un rendez-vous important pour le groupe de Niels Thijssen qui souhaitait se jauger sur la scène mondiale après avoir créé la sensation en terminant à la deuxième place du Championnat d’Europe, l’été dernier. Opposées à la Nouvelle-Zélande, quatrième au classement mondial, les Panthères avaient l’occasion de se lancer directement dans le grand bain pour leur entrée en matière à Londres. Et même si le début de rencontre était à l’avantage de leurs adversaires qui obtenaient déjà un premier penalty après seulement deux minutes de jeu, les joueuses belges prenaient petit à petit confiance et se montraient même de plus en plus entreprenantes. Et à cinq secondes de la fin du premier quart-temps, elles obtenaient même un premier p.c. mais la tentative de Stephanie Vanden Borre n’était pas cadrée.

Dans le deuxième quart d’heure, la Belgique continuait à mettre son adversaire du soir sous pression mais elle ne parvenait pas réellement à se montrer dangereuse devant le but de Stacey Michelsen. A la 23e minute, les Néo-Zélandaises partaient en contre-attaque mais Aisling D’Hooghe s’interposait avec brio dans son duel face à Amy Robinson. Pourtant, deux minutes plus tard, la gardienne brabançonne se faisait surprendre par un penalty dévié par Kelsey Smith. La réaction était immédiate dans le camp des Red Panthers puisque, à la 28e minute, Louise Versavel mettait fin à un gros cafouillage dans le cercle néo-zélandais et permettait à ses couleurs de recoller au score. Ensuite, 14 secondes avant le retour aux vestiaires, c’est Jill Boon qui plaçait même son équipe au commandement d’un tir puissant en bord de cercle. Quel réalisme de la part des Belges durant ces 30 premières minutes !

Après la pause, l’entame de seconde période était littéralement catastrophique puisque la Belgique encaissait deux buts en moins de vingt secondes (33e). Tout d’abord sur un penalty transformé par Shiloh Gloyn puis via Olivia Merry, qui profitait d’un moment d’inattention dans la défense pour replacer la Nouvelle-Zélande en tête des débats (3-2). Les Panthères venaient de prendre un sérieux coup sur la tête mais elles ne s’avouaient pas vaincues pour autant. Elles reprenaient pied petit à petit et elles étaient proches de l’égalisation avec un magnifique tir de Barbara Nelen ou une tentative de Jill Boon. Mais à 6 minutes du coup de sifflet final, les belges encaissaient un stroke, converti par Olivia Meery, qui mettait fin à leurs dernières illusions.

« Évidement, il y a de la déception quelques minutes après le match, soulignait Aisling D’Hooghe au moment de rencontrer les journalistes. Mais nous avons proposé un très bon match. Nous ne nous sommes pas contentés de défendre et nous avons même fait jeu égal à certains moments avec nos adversaires. Toutefois la Nouvelle-Zélande reste une équipe du top mondial. Nous pouvons donc être assez fières de notre prestation. Cette rencontre nous permet surtout de mesurer où nous nous trouvons actuellement par rapport aux meilleures nations. Cela nous offre clairement de belles perspectives pour la suite du tournoi. Nous avons déjà hâte de remonter sur le terrain pour disputer ce prochain match. »

Au final, ce premier revers ne change pas grand-chose dans la feuille de route vers les quarts de finale puisque c’est le troisième et dernier match de poule face au Japon qui devrait être décisif. Toutefois, cette rencontre devrait offrir de la sérénité et de la confiance à cette équipe qui assurément une belle carte à jouer, mardi, face à l’Australie, qui a battu le Japon (3-2), tout en montrant certains signes de fragilité. La cinquième nation mondiale constitue très certainement un adversaire à la portée des Belges si elles affichent le même visage conquérant et autant de combativité que lors de cette entrée en matière.

Laurent Toussaint (à Londres).

Photo : Benoît Doppagne – Belga.

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