Michelle Struijk : « Je pense que nous avons simplement craqué »

Les mines étaient évidement quelque peu déconfites à l’issue de la défaite face aux Pays-Bas (3-1), mercredi soir, au Wagener Stadium. Les Panthères étaient bien conscientes d’avoir craqué et de ne pas avoir pu réellement réagir quand la pression locale s’est fait extrêmement forte après la pause. La tornade orange qui a duré 5 minutes a tout balayé sur son passage et les joueuses belges n’ont pu que constater les dégâts durant les 2 derniers quarts. Mais pas question de tout remettre en question après les progrès exceptionnels de ces 11 derniers mois. On retiendra une première période solide et très appliquée avec une domination du jeu face à une équipe néerlandaise en manque de réglages, il est vrai.

Mais pour la capitaine du jour, Michelle Struijk, extrêmement déçue, au moment de venir discuter avec les journalistes belges présents à Amsterdam, les leçons à tirer de ce revers sont nombreuses et elles devront permettre d’effectuer de nouveaux pas en avant au cours des prochaines semaines.

Michelle, comment expliqué cette réelle absence après la pause ?
« Le 3e quart-temps nous a réellement tué. C’est dommage car nous avions très bien débuté la rencontre. Nous jouions de manière très libérée, offensive, avec énormément de dynamisme. »

Mais qu’est-ce qui s’est réellement passé alors que tout semblait sous contrôle dans cette partie ?
« Oh, je ne sais pas bien. Déjà, durant le deuxième quart, il faut reconnaître que c’était un peu la panique. Je ne sais pas te donner d’explications comme cela, à chaud. Mais après la pause, quand nous sommes remontés sur le terrain, nous n’avions pas la même envie ou plus la même application que durant les 20 premières minutes. C’est réellement dommage. »

Parce qu’après avoir encaissé ces 3 buts, vous n’avez jamais réussi à revenir dans le match.
« Il ne faut pas oublier que nous n’avons pas pris 1 ou 2 buts mais bien 3. Cela compliquait sérieusement les choses. Ce 3e quart d’heure n’a pas, du tout, été à la hauteur. Le dernier quart-temps était un peu meilleur mais pas encore suffisant pour avoir une chance de revenir au score face à des Néerlandaises qui avaient retrouvé toutes leurs sensations. Mais nous sommes très déçues évidemment. »

C’est à ce moment-là que l’on constate qu’il existe encore une énorme différence avec les Pays-Bas ?
« Oui, exactement. Mais je pense que nous avons simplement craqué. Et nous pouvons et devons apprendre énormément de cette situation. Nous ne pouvons pas accepter de jouer aussi mal que durant ce 3e quart-temps. Ce n’est pas normal. Pour être tout à fait honnête, nous étions réellement nulle part durant ces 15 minutes-là. Mais on a bien vu que dans le dernier quart, nous sommes tout de même parvenues à remettre la machine en marche et que nous avons essayé de revenir au score. Nous voulions à nouveau jouer au hockey mais il était malheureusement déjà trop tard ! »

Qu’est-ce qu’il reste réellement à travailler en priorité au cours de ces prochains mois. Qu’est-ce qui manque encore aux Red Panthers ?
« Oh, je pense qu’il y a encore beaucoup de détail sur lesquels nous pouvons porter notre attention mais le premier d’entre eux est certainement de pouvoir évoluer avec beaucoup plus de constance durant 60 minutes. On démarre souvent très bien les matches mais nous éprouvons certaines difficultés à rester au niveau. Nous défendons bien. Nous récupérons beaucoup de balles en gagnant les duels. Mais quand tu récupères la balle, il faut la conserver bien évidemment. Et cela a été également l’un des soucis face aux Pays-Bas. Je pense que quand cela va mal, cela ne peut pas aller aussi mal. Enfin, quand on mène 1-0, nous devons tout mettre en œuvre pour inscrire le 2e puis le 3e but. »

Mais le bilan de cette année 2021 reste tout de même très positif.
« Très clairement. Nous sommes très contentes du chemin parcouru et nous sommes naturellement confiantes pour la suite. Je suis certaine que nous allons tirer beaucoup d’enseignements de ce duel et que nous reviendrons plus fortes en 2022. »

Entretien : Laurent Toussaint (à Amsterdam).

Photo : John Thys (Belga).

Commentaires