Les Red Panthers séduisent

Les joueuses de Niels Thijssen peuvent afficher un large sourire au moment de dresser le bilan de leurs 3 premières sorties dans la compétition. Alors qu’elles sont toujours classées à la 13e place mondiale, elles ont démontré lors de leur périple en Océanie qu’elles méritaient amplement de figurer dans le top 8 mondial après leurs succès impressionnants face à la Nouvelle-Zélande (6) et à l’Australie (3).

Si la Coupe du monde, l’été dernier, avait laissé un léger goût amer, les Panthères ont mis les choses au point depuis six mois en se remettant en question. Lors des 3 rencontres disputées dans cette Pro League, elles ont fait preuve de beaucoup de caractère, de rigueur et d’envie. « L’essentiel pour l’équipe était de pouvoir confirmer notre victoire de vendredi face à la Nouvelle-Zélande, précise d’emblée Emilie Sinia. Mais face à une nation encore plus fort physiquement, nous avons bien tenu le coup au niveau de la structure et de la tactique. Nous avons fait jeu égal avec notre adversaire même si nous avons dû faire le gros dos en fin de rencontre. Avant nous réussissions à décrocher des 0-0, uniquement en défendant. Mais, aujourd’hui, nous allons chercher des victoires en défendant bien, en contrôlant la possession de balle et en développant notre jeu. Nous imposons également un pressing très haut sur notre adversaire et nous récupérons beaucoup de balles dans le milieu de terrain. »

Que de chemin parcouru donc depuis Londres. En 6 mois seulement, cette équipe semble changée et transcendée. « On sentait déjà les prémices de cette évolution lors du tournoi mondial, poursuit l’attaquante bruxelloise qui avait commenté l’ensemble matchs des Red Panthers pour la télévision. L’équipe avait démontré qu’elle pouvait rivaliser avec les meilleures nations même si cela manquait encore un peu de régularité sur les 60 minutes. Lors de chaque tournoi, de chaque rencontre, ce groupe est en progression malgré l’intégration de jeunes joueuses. C’est là qu’on voit la qualité du plan Be Gold puisque les nouvelles venues trouvent immédiatement leurs marques. A côté de cela, Niels Thijssen nous a fait prendre confiance en nos qualités physiques, techniques et tactiques afin de développer notre propre jeu. Et cette Pro League nous offre l’environnement idéal pour évoluer face aux meilleures nations mondiales. »

Toutefois, le plus difficile reste à faire. Il faudra à présent confirmer ces résultats. D’abord, face aux États-Unis à la fin du mois de mars. Mais ce groupe possède encore assurément de belles cartes à jouer sur le chemin devant les menant vers les Jeux de Tokyo.

Laurent Toussaint, In Le Soir, lundi 4 février 2019.

Photo : Grant Treeby (ARBH).

 

Commentaires