Alors qu’elles ont effectué, ce mercredi matin, le court trajet entre Utrecht et Amstelveen, où elles disputeront leurs deux derniers duels de Pro League, les Red Panthers ont profité de 2 journées de repos bien mérité après leurs succès face aux Pays-Bas et à la Grande-Bretagne (7 victoires en 14 matchs). Deux prestations fort différentes qui ont confirmé l’excellent état de forme de cette équipe qui respire la confiance à plein nez. Face aux Néerlandaises, qu’elles ont privé d’une 47 rencontres sans défaite, elles ont livré un match extrêmement consistant et appliqué tandis que face aux Britanniques, elles ont été assez moyennes et fort peu inspirées offensivement.

Pour Alix Gerniers, l’une des 3 co-capitaine, l’essentiel est toutefois ailleurs. « Sans vouloir trouver des excuses, les conditions n’étaient pas non plus idéales pour proposer beaucoup mieux. Nous sortons d’une grosse période où le travail physique a été extrêmement lourd. Et nous avons dû également affronter de grosses chaleurs, ce qui était une première ces dernières semaines. Je retiendrai donc que nous leur avons fait mal quand il le fallait et que nous n’avons quasi rien concédé. »

Un déclic après cette victoire face aux Pays-Bas ?

Les Red Panthers ont également pris conscience de leur exploit et de cette belle victoire face aux numéros 1 mondiales, lundi soir. Un premier succès historique en tournoi officiel qui pourrait être un nouveau tournant dans l’évolution de ce groupe pour lequel tout est possible. « Nous en avons pas mal rigolé après la rencontre en se demandant avec Charlotte Englebert, si c’était réellement le bon moment pour les battre », poursuit la milieu de terrain gantoise. « Moi je n’en étais pas certaine (Rires). Mais c’est évidemment que cela nos donne le plein de confiance pour la suite. Nous savons, à présent, que nous pouvons les battre. J’y croyais déjà depuis 2 ans mais cela s’est toujours joué à des détails. Toutefois, il faut rester les pieds bien sur terre et ne pas lui donner trop d’importance. »

Mais le point commun entre les 2 duels de cette entame de semaine reste encore ce manque de réalisme en zone de finition. Les Belges dominent. Elles ont de très nombreuses entrées de cercle mais elles ne marquent toujours pas assez. C’est un des aspects à travailler clairement lors de ces 5 dernières semaines avant les Jeux de Paris. Et donc à peaufiner, dès ce vendredi, avec la revanche face aux Pays-Bas (19h) comme le confirme Alix Gerniers. « Nous allons continuer à essayer de proposer notre jeu. Je ne sais pas si nous évoluerons de la même manière face aux Néerlandaises car nous leur avons réellement fait très mal. Nous pouvons encore prendre des points dans cette Pro League. Nous devons être encore moins prévisible. Notre style de jeu a bien été analysé au cours de ces dernières années. Elles ont découvert certaines failles. Nous avons essayé un nouveau système de press, lundi soir, et il a très bien fonctionné. Et ce qui est aussi positif, c’est la manière dont le groupe parvient à s’adapter à ces petits changements. »

La concurrence sera rude à Paris pour terminer sur le podium. La Belgique, qui occupe la 4e place mondiale, devra donc gagner encore en consistance pour éviter de se faire surprendre par des adversaires habitués aux JO alors que la dernière expérience des Panthers remonte déjà à 2012, à Londres. Mais si la rigueur sera essentielle, la folie et la créativité pourraient également être décisifs.

Laurent Toussaint (Envoyé spécial à Amstelveen).

Photo : Dirk Waem (Belga).