Justine Rasir : « Nous n’avons pas le temps de nous apitoyer sur notre sort ! »

Lors du passage en zone mixte, mardi en fin de soirée, à l’issue de la défaite face à l’Australie, les mines étaient fermées. La défaite était cruelle pour les Red Panthers. Un revers aux lourdes conséquences puisque celui-ci condamne la Belgique à disputer un match de barrage pour assurer une place en quarts de finale mais aussi obligera l’équipe à rejoindre Amstelveen pour disputer 2 rencontres sur le sol néerlandais avant un éventuel retour à Terrassa pour les demis. Mais au moment d’analyser la rencontre, Justine Rasir ne se débinait pas et assumait ses responsabilités devant les journalistes belges rassemblés dans le long couloir menant aux vestiaires du stade olympique de Terrassa.

Justine, quel est le premier sentiment après ce résultat décevant ?
« C’est clair que la déception est énorme. Surtout lorsque que l’on jette un coup d’œil rapide aux statistiques de la rencontre. Nos adversaires n’ont pas obtenu énormément d’occasions franches. Nous avons eu 9 p.c. et elles pas un seul. C’est frustrant que nous ne soyons pas parvenues à concrétiser nos opportunités alors que nous avons eu des occasions franches. La frustration est énorme mais je pense que nous pouvons quand même être fières de notre prestation complète face à la 3e nation mondiale. Nous n’avons pas à rougir même si nous aurions aimé aller chercher un autre résultat. »

Qu’est-ce qui a finalement manqué face à l’Australie ? Juste du réalisme ?
« L’une de nos forces principales, ce sont les contre-attaques sur notre press. Mais voilà, nous affrontions la 3e nation du monde et elles ont trouvé des solutions pour contrer celui-ci. Et c’était évident que nous n’allions pas nous créer autant d’occasions que face à des équipes un peu moins fortes. Nous aurions dû juste saisir les occasions quand elles se sont présentées et pas forcément en chercher plus. Nous avons fait tout ce que l’on pouvait et on a mis l’énergie qu’il fallait. Mais voilà, il nous a manqué juste la finition. »

Maintenant, on ne va pas se mentir, la suite de la compétition va être beaucoup plus compliquée que si vous aviez terminé à la 1e place de la poule. Il reste le match face au Japon même si la 3e place du groupe sera peut-être plus intéressante pour la suite du tournoi.
« Cela ne change rien. Nous jouons toujours pour remporter la victoire. Et ce quelles que soient les conséquences. Nous continuerons à regarder match par match et on ne se projet plus. Nous connaissons naturellement les adversaires que nous rencontrerons en cas de victoire mais on se préoccupe d’abord du duel face au Japon et puis notre voyage à Amsterdam dès jeudi puisque maintenant c’est une certitude que nous devrons aller aux Pays-Bas. Mais nous n’allons certainement pas commencer à nous prendre la tête pour les quarts de finale. On va y aller petit à petit. »

Le moral reste tout de même bon au sein du groupe ?
« Nous allons juste nous accorder le trajet en car jusqu’à l’hôtel pour digérer cette déception. Puis il faudra se reprendre tout de suite et se concentrer sur la suite de cette Coupe du monde. Mais il va falloir très rapidement changer d’état d’esprit et pense au match face au Japon qui arrive dans la foulée. Nous jouons déjà à 18 heures et nous n’avons pas le temps de nous apitoyer sur notre sort. Nous jouerons à fond pour remporter la victoire. »

Entretien : Laurent Toussaint (à Terrassa).

Photo : Joma Garcia (Belga).

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