Jill Boon : « « Nous devrons jouer notre jeu et mettre beaucoup d’énergie dans les duels. »

A quelques heures de la première rencontre qualificative, face à la Chine, à Changzhou, les Red Panthers peaufinent les dernies détails de leur préparation. Les joueuses de Niels Thijssen sont bien conscientes des enjeux et elles entendent bien répondre présent lors de ce double duel face à la 10e nation mondiale. Après avoir loupé les Jeux de Rio, elles ne peuvent pas se permettre de manquer le rendez-vous fixé à Tokyo, l’été prochain. Mais pour Jill Boon, la co-capitaine des Panthères qui vient de fêter sa 300e sélection sous le maillot national, l’équipe est fin prête pour valider son ticket pour les Jeux.

Jill, comment s’est déroulée votre acclimatation ?
« Assez bien. L’hôtel est confortable et les chambres sont parfaites. Mais nous avons pris l’habitude, grâce à la Pro League de nous adapter rapidement à de nouveaux environnements. »

Qu’avez-vous mis en place de spécifique pour vous acclimater ?
« Nous avons déjà avancé notre rythme de sommeil quelques jours avant le départ. C’est un enseignement que nous avions tiré de la Pro League… Nous avons également géré nos heures de repas et de sommeil, à l’aéroport ou pendant le vol. Nous devions dormir au décollage et nous réveiller en plein vol. Enfin, nous avons porté les lunettes spéciales qui émettent une lumière bleue afin de retarder la production de la mélatonine, l’hormone du sommeil. »

Idem au niveau de la nourriture ?
« Nous avons la chance de pouvoir nous servir à un grand buffet sur lequel on retrouve également de la nourriture traditionnelle chinoise comme de la tortue bouillie ou des pattes de poulet. Mais, évidemment, nous évitons les légumes crus et la viande de bœuf. Mais pour le reste, on mange de tout : de la soupe de nouilles, du poulet, du riz et de nombreux plats européens. Mais c’est clair que nous portons une attention toute particulière à l’hygiène. »

Quelles seront les clés du match, vendredi et samedi ?
« Elles seront naturellement multiples. Mais il sera surtout essentiel de conserver une concentration maximale durant 2 fois 60 minutes. Il faudra absolument éviter de se laisser surprendre. Nous devrons jouer notre jeu et mettre beaucoup d’énergie dans les duels. »

La Chine était le « bon » adversaire à affronter lors de ce qualificatif olympique ?
« Le fait qu’on soit déjà venu ici nous aide réellement. Il s’agit d’un adversaire que nous avons affronté à plusieurs reprises ces dernières années et les conditions climatiques sont excellentes à cette période de l’année. Mais nous étions prêtes à affronter n’importe quelle équipe pour ce qualificatif olympique. »

Photo : Dirk Waem (Belga).

Vos résultats enregistrés en Pro League face à la Chine étaient plutôt concluants.
« Oui même si il faut rester bien vigilant et ne pas nous laisser surprendre. Nous avons clairement les armes pour les battre. Mais nous devons, en aucun cas, les sous-estimer. Notre adversaire possède une très bonne équipe avec des armes redoutables comme la contre-attaque. »

Vous ressentez une pression particulière sur les épaules pour ces 2 duels ?
« C’est évidemment un match important. Nous sommes conscientes que ce qualificatif est crucial. Mais il est primordial que nous restions bien dans notre bulle de concentration sans nous préoccuper de l’extérieur. Nous avons beaucoup travaillé depuis le Championnat d’Europe, et nous nous sentons prêtes ! »

S’agit-il du match le plus important de l’histoire des Red Panthers ?
« Oui, c’est effectivement un match important… avant le prochain. Il y aura encore souvent des matchs décisifs mais cela fait partie de notre progression. »

Une non-qualification pour les JO constituerait une catastrophe pour le hockey féminin en Belgique ?
« On préfère ne pas en parler, ni même l’imaginer… »

Quel a été l’apport de Jef Brouwers ces dernières semaines ?
« Il possède beaucoup d’expérience, il nous a donné quelques outils pour grandir comme sportif, athlète, mais aussi en tant qu’équipe. Il a insisté également sur le dévouement de chacun vers un but commun. »

Quels ont été les gros enseignements de l’Euro, à Anvers ?
« Malgré le résultat final qui était décevant, nous avons également retiré énormément de positif. Il faut mettre de l’énergie, garder le plan de jeu, et mieux communiquer en équipe. Nous avons toutes effectué un gros travail sur nous-mêmes pour grandir vers ce qualificatif. »

C’est mentalement que vous allez devoir aller chercher cette qualification pour Tokyo ?
« Sûrement ! Ce seront 120 minutes très intenses. Mais je sais que l’équipe est prête. »

Entretien : Laurent Toussaint.

Photo : Laurie Dieffembacq (Belga).

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