Le revers de dimanche face à l’Allemagne a clairement fait très mal aux joueuses belges qui sont sorties du terrain avec un goût très amer suite à leur prestation très moyenne. La Belgique n’est jamais parvenue à hausser son niveau de jeu pour venir contester la supériorité et surtout le réalisme affiché par les joueuses de Xavier Reckinger. Attention, ce résultat ne doit en aucun cas remettre en questions les progrès effectués ces derniers mois mais il est important que cette équipe gagne en régularité pour poursuivre son ascension ver le sommet. Pour Jill Boon, il est essentiel de rebondir au plus vite en tirant les leçons de chaque prestation un peu moins convaincante.
Jill, est-ce qu’on peut dire que dimanche était un jour « sans » pour les Panthères ?
« Je ne sais pas si on peut parler d’un jour « sans ». En première période, nous avons tout de même eu plus de pénétrations dans le cercle et plus d’occasions que les Allemandes. Mais c’est vrai qu’elles ont été plus réalistes en marquant 2 buts sur des erreurs de notre part. Pour le reste, quand on perd 4-0, on peut effectivement parler d’un « off day ». Lors de notre défaite en Grande-Bretagne, nous avions tout de même été plus agressives et plus dangereuses même si nous n’étions pas parvenues à convertir toutes nos occasions. Ici, c’est une défaite qui fait mal car nous avons obtenu les opportunités pour revenir dans la partie. »
Ce qui est essentiel, c’est donc de gagner en constance lors des prochaines rencontres ?
« Oui, évidemment. C’est pour cela que nous disputons également cette Pro League. C’est pour progresser et disputer des matchs de haut niveau à répétition. Nous savions bien que nous n’allions pas remporter tous nos matchs non plus. Ce qui essentiel, c’est de tirer des leçons de ces défaites et de ce type de match. Les Allemandes nous ont fait mal grâce à leur efficacité. Nous allons tirer des enseignements de cette défaite et nous irons en Krefeld avec le couteau entre les dents dans une dizaine de jours. »
Il faudra bien se reposer durant toute cette semaine pour aborder la double confrontation face aux Pays-Bas. Vous affronterez une équipe très réaliste et terriblement efficace.
« Ce n’est pas pour rien que c’est la meilleure équipe du monde. Est-ce que nous allons nous battre pour prendre 6 points face aux Néerlandaises ? En tous cas, nous allons essayer. C’est comme cela que nous avons décidé d’aborder cette Pro League. Et si on ne gagne pas, au moins, on apprend. Nous essayons de progresser lors de chaque rencontre. Après notre prestation ratée, à Londres, nous avons été arracher 2 points en Chine dans les conditions que l’on connaît. Ensuite, nous avons battu la Grande-Bretagne avec panache à domicile. Après chaque défaite, nous effectuons des pas en avant en analysant ce qui a fait défaut. »
Qu’est-ce qui sera essentiel pour tenter de surprendre les Pays-Bas, le week-end prochain ?
« Il faudra mettre énormément d’énergie et surtout beaucoup de pression sur nos adversaires. C’est clairement une de nos forces depuis plusieurs mois. Il faudra être réalistes et nous appliquer pour bien défendre. Cela ira très vite dans le jeu. De plus, elles font preuve d’une facilité déconcertante pour trouver le chemin des filets. Nous pouvons gagner contre n’importe quelle équipe si nous évoluons à notre meilleur niveau. Cela reste 11 joueuses sur un terrain même si ce sont les meilleures du monde. Enfin, il faudra également être convaincues que nous pouvons prendre des points face aux Néerlandaises. Ce n’est que de cette manière que nous aurons une chance pour y parvenir. »
Entretien : Laurent Toussaint.