Emilie Sinia : « Un bon avertissement pour la suite du tournoi »

1. Une équipe belge moins affûtée qu’à son habitude.
« Les Red Panthers ont clairement changé de statut. Elles affichent leurs ambitions puisqu’elles visent une médaille d’or dans cet Euro. Quand on est la 3e nation mondiale et 2e meilleure équipe du tournoi sur papier, c’est une obligation. Mais cela signifie également les autres nations affrontent, à présent, la Belgique sans aucun complexe. Et cela s’est vu avec les Espagnoles qui ont joué sans complexe. Elles avaient moins de qualités mais le partage est totalement mérité. Attention, on ne peut pas parler non plus d’une contre-performance même si elles s’en sortent finalement bien. J’ai trouvé les Belges moins affûtées qu’à leur habitude. Et ce qui m’a le plus frappé, c’est le manque de rigueur défensive. Elles n’étaient pas mal placées mais c’était, souvent, bien trop soft. A la balle, certains choix n’étaient pas les bons. Elles ont parfois forcé et cela a été compliqué dans la finition. La seconde période était meilleure même si cela manquait toutefois encore de fluidité à la balle et de rigueur dans tous les secteurs. C’est la première fois que cette équipe manquait un peu d’âme. On a vu aussi un peu de frustration. Cela doit être gommé absolument pour la suite de la compétition. Mais c’est un bon avertissement pour la suite du tournoi. »

2. « Du temps pour s’adapter à un nouveau système »
« Il ne faut pas négliger non plus toute la difficulté de s’adapter à un nouveau sélectionneur. Idéalement, il faudrait un mélange de Raoul Ehren et de Rein van Eijk. Le premier était hyper structuré avec un système de jeu hyper clair, sans réelles libertés pour les joueuses. Attention, certaines apprécient cela et ne trouvent aucun inconvénient à être un bon petit soldat et à respecter à la lettre ce qui est demandé par le coach. Alors que le second essaie d’intégrer de nouvelles idées et de laisser un peu plus de créativité à son groupe. Tout est toujours une question d’équilibre. Il faut idéalement de la créativité dans un système de jeu cadré. Aux Jeux de Paris, on a parfois reproché à la Belgique d’être un peu trop prévisible. N’oublions pas que Rein est seulement arrivé à la tête de cette équipe au mois de février. Il faut donc laisser un peu de temps à tout le monde pour prendre ses marques même si les observateurs et les supporters sont devenus très exigeants vu leur 3e place mondiale et les ambitions affichées. »

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Photo : Eric Lalmand (Belga).

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