Les Red Panthers ont facilement battu le Chili (5-0) samedi lors du crossover disputé à Amstelveen. Elles disputeront donc comme prévu leur quart de finale face aux Pays-Bas. A l’issue de ce barrage, Charlotte Englebert, 4 buts depuis l’entame de cette Coupe du monde, a pris le temps de préfacer le derby des Plats-Pays. Et elle estime que la Belgique peut encore faire mieux mais sans se mettre de pression.
Charlotte, vous avez livré le match parfait face au Chili. C’est uniquement grâce au sérieux avec lequel vous l’avez abordé ?
« Même si nous avions déjà le quart de finale dans un coin de la tête, nous voulions être parfaitement concentrées sur ce duel pour marquer rapidement des buts et nous mettre à l’abri. Nous étions donc très concentrées sur notre tâche durant les 60 minutes. C’est ce qui nous a permis d’inscrire 5 buts, ce qui n’est jamais simple, et d’être bien à l’aise dans notre match. Nous n’avons jamais été mises en danger mais nous savons que nous pouvons encore proposer bien mieux. »
Vous êtes satisfaites de votre niveau actuel ?
« Nous ne sommes pas au niveau que nous voulons être. Il y a encore pas mal de choses que nous souhaitons fignoler. Nous en avons d’ailleurs parlé au bord du terrain à l’issue de la rencontre. Même quand nous gagnons 5-0, nous ne sommes pas encore satisfaites. C’est cela qui est chouette. Nous voulons toujours plus et c’est qui est intéressant dans notre développement. Nous devons soigner encore certains détails sur des actions spécifiques. Plus sur des principes de jeu. Nous devons répéter certaines choses pour qu’elles deviennent des habitudes. »
Qu’est-ce qui pourrait faire basculer le match, mardi, face aux Pays-Bas ? Tout en sachant que les matchs précédents ont été de plus en plus serrés…
« Déjà, les Néerlandaises stressent un peu. Elles ont déjà parlé de ce match et elles ont déjà annoncé qu’elles ne voulaient pas croiser la Belgique. Elles ne sont pas encore bien rentrées dans leur tournoi et on sent certaines frustrations. On voit que les attaquantes ne sont pas encore à leur meilleur niveau et que cela a tendance à les énerver. Mais je pense que ce qui pourrait faire la différence, c’est l’envie. Alors, je suis bien consciente que le match sera compliqué. Mais nous sommes prêtes pour cela. Est-ce que c’est le cas pour elles aussi ? Est-ce qu’elles sont prêtes pour ce quart de finale ? Je ne sais pas. »
Est-ce que vous jouerez sans pression, mardi soir ?
« On peut dire cela parce que nous avons déjà prouvé tout ce que nous devions au cours de cette dernière saison avec nos prestations en Pro League. Que ce soit par rapport aux médias ou à la Fédération. Donc nous jouons juste pour nous. C’est pour nous que nous irons chercher cette demi-finale. »
Défensivement, vous êtes redoutables. C’est offensivement qu’il faudra se montrer extrêmement lucides pour éviter toute désillusion.
« Effectivement, notre défense est très solide. Il y a de temps en temps 2 ou 3 erreurs mais nous parvenons toujours à gérer au final. Je pense donc qu’il n’y a aucun souci à se faire à ce niveau-là. Offensivement, en effet, il faudra prendre nos chances. Nous avons parfois tendance à vouloir marquer notre petit but seul au lieu de s’offrir un but collectif facile comme cela a été le cas face au Chili avec le but de Justine Rasir sur le superbe service de Louise Versavel. La clairvoyance sera donc essentielle face aux Pays-Bas. »
Entretien : Laurent Toussaint (à Amstelveen)
Photo : Pro Shots/Sipa USA/Belga.