Pascal Kina : « Je ne souhaite pas mettre une pression démesurée sur les épaules de mes joueuses. »

A quelques heures du quart de finale des Red Panthers, Pascal Kina fait le point avant de rencontrer la Corée du Sud, ce mardi (20h30). Le Gantois ne souhaite pas mettre trop de pression sur son groupe même s’il est bien conscient que son équipe possède une belle carte à jouer face à la neuvième nation mondiale.

Pascal, avec le recul, ton sentiment après le dernier match de poule perdu 0-2 face aux Black Sticks ?
« A l’exception des deux buts et de deux ou trois tentatives, les Néo-Zélandaises n’ont pas été si dangereuses que cela. Nous avions mis un plan en place et les joueuses l’ont très bien suivi. Je suis vraiment content de la manière dont elles ont négocié ce duel même si je suis parfaitement conscient des éléments sur lesquels nous devons encore travailler. Il y a eu malheureusement trop de déchet technique dans notre jeu et cela nous a coûté pas mal d’énergie. Offensivement, nous n’avons pas été très dangereuses car nous n’avons pas bien géré nos reconversions offensives. Mes joueuses ont éprouvé quelques difficultés à trouver leurs repères et leurs automatismes car nous avons joué un plus bas que d’habitude. »

Tu es satisfait du premier tour réalisé par tes Panthères ?
« C’est exact, je suis très content de cette entame de tournoi. Nous voulions remporter les deux rencontres face à l’Inde et à la Pologne et c’est ce que nous avons fait. Nous avons donc rempli notre part du contrat. Ensuite, nous avons affronté deux équipes du Top 3 mondial, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, et nous avons fait bonne figure. Par moment, nous avons offert du beau hockey et nous avons joué avec audace. Nous avons démontré que nous avions progressé même si nous sommes bien conscients des détails sur lesquels nous devons encore progresser. »

Dans quel secteur du jeu faut-il encore travailler plus assidument ?
« Je maintiens qu’au niveau physique, il y a encore de nombreux pas à accomplir. Si nous étions plus forts à ce niveau-là, nous offririons beaucoup moins de déchet technique. Mais nous avons un groupe assez réduit, et relativement jeune, sans trop de concurrence. Cela complique les choses au niveau du travail physique. Mais si nous nous qualifions pour les JO, nous savons parfaitement sur quoi porter notre attention. Et même si la qualification n’est pas au bout du chemin, nous avons conscience de la direction à prendre pour continuer à progresser. »

Face à la Corée, la Belgique devra surtout rester calme et organisée ?
« La clé de la rencontre sera de rester bien structuré. Il faudra former un véritable bloc défensif, garder la structure et, surtout, se montrer extrêmement patient. Il ne faudra pas se sentir frustré si le but ne tombe pas rapidement alors que l’on domine le jeu. C’est ce qui nous est souvent arrivé lors de nos rencontres de préparation. Nous dominons les échanges mais nous ne marquons pas et les filles commencent à montrer des signes de frustration. Mais nous avons beaucoup travaillé sur cet aspect particulier au cours des derniers mois pour conserver de la sérénité durant l’ensemble de la partie. »

Cette rencontre sera la première opportunité de vous qualifier pour les Jeux. Mais une défaite ne sera pas un drame non plus…
« C’est exact car la cinquième et la sixième place ont de grandes chances d’être également qualificatives. Je ne souhaite donc pas mettre une pression démesurée sur les épaules de mes joueuses. Ce match ne sera donc pas si déterminant que cela… »

Entretien : Laurent Toussaint

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