Wavre aura également son centre d’excellence

Alors que du côté de la Wilrijkse Plein, à Anvers, les travaux battent leur plein au sein du club de l’Olympia pour faire sortir de terre, pour mai prochain, cette nouvelle « maison » de 4 étages qui deviendra le nouveau camp de base de nos équipes nationales séniors, dans le Brabant wallon, on termine les discussions avec les architectes pour affiner les plans et l’aménagement de l’ancien stade de foot Justin Peeters, situé à quelques encablures du club du Lara. « Wavre deviendra un centre d’excellence au même titre que celui d’Anvers », se réjouit Serge Pilet, CEO de l’ARBH. « Mais ici, nous accueillerons l’ensemble des équipes Be-Gold, des U16 aux U21. Nos jeunes disposeront des mêmes facilités que nos séniors avec des salles de kiné, un espace de détente, une salle à manger, des salles de réunion mais aussi un dortoir qui pourra accueillir jusqu’à 25 personnes lors des stages. Comme l’espace est très important, nous disposons également d’espaces modulables qui nous permettront de doubler cette capacité si besoin pour recevoir 2 noyaux complets. Il y aura également un nouveau club-house de 250m² qui sera occupé par le Lara. »

Le projet total devrait coûter entre 4 et 5 millions d’euros, et sera financé, entre autres, grâce aux subsides obtenus auprès du Ministre wallon des infrastructures sportives, Jean-Luc Crucke et de la province du Brabant-Wallon. Le reste sera pris en charge par la RCA (régie communale autonome) qui confiera la gestion du centre à la Fédération. L’ARBH a signé un bail de 20 ans et sous-louera certains espaces au club brabançon comme le précise Serge Pilet. « Certaines décisions doivent encore être prises mais le projet avance comme prévu. La tribune principale peut accueillir 2.500 personnes. Une autre sera construite de l’autre côté du terrain et pourra recevoir 1.500 ou 2.500 spectateurs. C’est encore à affiner en fonction du budget global. Cela nous permettra d’accueillir jusqu’à 5.000 supporters pour les rencontres de nos équipes nationales. C’était réellement devenu essentiel car cela coûte très cher de mettre sur pied des structures temporaires comme nous l’avons fait à Anvers pour la Pro League. Ces sommes peuvent avoisiner les 200.000 euros. De plus, cette formule nous offre très peu de flexibilité car il faut mutualiser l’organisation de rencontres sur 1 ou 2 semaines. Ce qui est loin d’être idéal pour séduire le public et attirer du monde lors de chaque match. »

Si les travaux devraient débuter très rapidement, c’est le terrain et l’éclairage qui seront les premiers à être achevés. « Nous espérons occuper les lieux pour l’été 2022 », poursuit le CEO l’ARBH. « Mais, personnellement, j’espère déjà pouvoir y disputer des rencontres officielles dès le mois d’octobre prochain. Le terrain et l’éclairage répondront évidemment aux derniers standards de la FIH. La tribune actuelle pourra déjà être utilisée car elle est accessible aux spectateurs. »

Ce premier stade régional permettra en tous les cas à l’ARBH de se porter, à nouveau, candidat pour de prochains grands événements. Et même si la Belgique n’a pas obtenu l’organisation de l’Euro 2023, cela n’entache pas la motivation de nos instances nationales pour présenter d’autres dossiers dans le futur. « Nous sommes candidats pour le Championnat d’Europe 2022 en U21 et nous devrions recevoir une réponse dans le courant du mois de mars. Nous avons été très déçus de ne pas être retenu pour l’Euro 2023 accordé à l’Allemagne. Mais cela ne nous empêchera pas de nous positionner pour 2025 ou pour la Coupe du monde 2024. Nous avons la volonté et le savoir-faire pour accueillir de grands événements dans notre pays. »

En ce qui concerne le projet de stade national, en revanche, il n’y a toujours rien de neuf sous le soleil même si les derniers échos du monde politiques semblent plutôt bons. La commune d’Uccle aurait ainsi toujours les faveurs des pronostics. Tout bénéfice pour le stade de Wavre qui pourrait également accueillir, pourquoi pas, dans le futur, les finales de playoffs. Sa situation centrale et sa neutralité actuelle, étant donné que le Lara n’évolue pas en division d’honneur, constituent de sérieux atouts puisque les clubs ou la Fédé ne devraient plus réaliser de gros investissements pour accueillir les 3 ou 4.000 amateurs de hockey qui assistent normalement à ce week-end qui ponctue de la plus belle des manières la saison. De quoi entrevoir le futur avec beaucoup d’enthousiasme du côté du Brabant wallon.

Laurent Toussaint, In Le Soir, samedi 6 mars 2021.

Photo : Laurie Dieffembacq (Belga).

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