Thomas Lejeune Debarre : « Je vois notre projet comme un coup d’accélérateur »

Le Royal Hockey Club Verviers a un nouveau président : Thomas Lejeune Debarre succède en effet à Damien Leruth. Actif au club en tant que joueur depuis 1994, le Verviétois de 36 ans a déjà occupé des fonctions dans le comité par le passé. Il nous présente ses ambitions et ses projets.

Thomas, comment êtes-vous arrivé à ce poste de président ?
« Cela fait longtemps qu’on y pense pour moi. Depuis que je suis ado, on me charrie avec le fait que je deviendrai un jour président et au final, c’est arrivé. Je n’ai jamais été un grand joueur et en boutade, on me disait que j’avais d’autres choses à faire au club que de jouer (rire). Personnellement, ça me chatouille depuis l’adolescence de devenir président. Je me suis dit qu’à un moment donné, j’allais prendre des responsabilités. Cela m’a toujours plu dans mon métier : je manage des équipes. C’est donc un peu un cheminement normal, quelque chose d’assez naturel. »

Mais comment le processus s’est-il mis en marche ? Il ne suffit pas de se dire qu’on voudrait devenir président pour l’être…
« C’est en réflexion depuis un an, après en avoir discuté avec des amis et avec ma femme, bien sûr. Et c’est réellement en discussion depuis le printemps. Dès le mois d’avril, j’ai commencé à réfléchir à une équipe et à un projet. »

Mais, fait particulier, Damien Leruth, le président sortant, souhaitait rempiler pour un troisième mandat de 2 ans. Comment cela s’est-il passé ?
« Il souhaitait en effet continuer et ce n’est pas commun comme situation, mais on a le droit de présenter un projet alternatif. J’ai prévenu Damien Leruth de ma candidature en juin dernier, sachant que son mandat arrivait à échéance en octobre. Apprenant cela, il s’est laissé le temps de la réflexion et a finalement décidé de ne pas se représenter et de passer la main. Les élections ont eu lieu vendredi dernier au sein du club et j’étais donc le seul candidat. Tout s’est fait dans les règles et mon arrivée au poste de président a été avalisée par l’Assemblée générale. On prépare cela avec Damien et l’équipe sortante depuis la rentrée, en bonne intelligence et de manière fluide. »

Voici donc un nouveau chapitre qui s’ouvre pour le club verviétois…
« Il est important de dire que le club est sain. C’est une base de travail hyper-confortable et cela doit être mis au crédit de Damien Leruth, surtout après deux années rendues difficiles par le covid. C’est important à souligner et pour nous, c’est plus facile de construire ce qu’on souhaite. »

Avec quelles idées arrivez-vous ?
« Il y a un respect total pour ce qui a été fait jusqu’à présent, mais je vois notre projet comme un coup d’accélérateur. Le hockey belge est en pleine croissance depuis dix ans, en qualité et en quantité. Mais mon constat, c’est que le club de Verviers n’a pas suivi la même courbe. L’ambition est de recoller à cette courbe-là. »

Comment comptez-vous vous y prendre ?
« Il y a trois ambitions. Un, féminiser le club. On veut faire du hockey le premier sport collectif féminin à Verviers, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Deux, on veut professionnaliser l’école des jeunes. Il y a plus de 200 jeunes actuellement et cela demande une organisation pro qui doit se mettre en place. Trois, on veut faire vivre le site 365 jours par an. Comment faire venir des gens toute l’année alors qu’une saison de hockey en extérieur va de septembre à novembre puis de février à mai ? De nouvelles infrastructures sportives sont nécessaires, sinon on ne pourra pas croître. »

Et la volonté, c’est de travailler sur le site actuel.
« Le point urgent à résoudre, c’est le terrain A qui ne répond plus aux normes. C’est la priorité et cela représente des travaux assez conséquents. Il y a aussi une réflexion à avoir quant à l’évolution du site et comment on utilise cet espace. »

Pour combien de temps vous voyez-vous président ?
« Honnêtement, deux ans, ce sera sans doute un peu court, mais c’est important d’imprimer une nouvelle dynamique. »

Vous partez donc dans l’optique de deux mandats de deux ans, alors ?
« Tout finaliser en deux ans, je n’y crois pas. J’envisage en effet plus de travailler sur deux mandats, sinon, ce n’est pas réaliste. »

Arrivez-vous avec une nouvelle équipe ?
« Oui. Il reste trois personnes de l’équipe sortante et une douzaine de nouvelles arrivent. »

Olivier Delfino, In La Meuse Verviers, mardi 19 octobre 2021.

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