Sarah Dabertrand, le hockey dans la peau

Une rencontre importante de son championnat de Régionale 4 face au leader du Racing. Les Carolos, deuxièmes, se sont inclinées de justesse (1-2) et avec les honneurs, compte tenu du fait que ce championnat est le premier qu’elles disputent. Les filles de cette équipe sont âgées entre 16 et 25 ans et elles sont coachées par une jeune dame blonde qui affiche son large sourire au bord du terrain. La coach s’appelle Sarah Dabertrand et le hockey, elle l’a connu tardivement : « C’est mon beau-père qui me l’a fait découvrir. Il était bon joueur et j’allais souvent le voir. J’ai commencé à y jouer il y a quatre ou cinq ans ».

Sarah évolue, elle, en équipe première en Régionale 1, mais une blessure la tient éloignée des terrains depuis décembre 2018 : « Comme je suis en convalescence, on m’a proposé de coacher l’équipe 3 et je me suis rendu compte que j’aimais beaucoup cela. Je voudrais continuer, d’ailleurs. »

La hockeyeuse pourra reprendre la compétition avec son équipe d’ici un mois : « Il y a une pause de trois semaines dans le championnat. Ça tombe à pic dans ma situation. J’ai hâte de reprendre ! Nous sommes actuellement dans le milieu de classement alors que l’an dernier, on a disputé les barrages. Et il n’y a pourtant pas eu de gros changement. Mais on ne va rien lâcher, il nous reste 6 ou 7 matches ! », dit-elle avec de la motivation à revendre…

« Amies en dehors du terrain »

Ce qui fait réellement la marque de fabrique de cette équipe première féminine et de l’Argos dans son ensemble, c’est l’esprit d’équipe. C’est aussi ce qui plaît le plus à Sarah : « Pratiquer le hockey a clairement développé mon esprit d’équipe. Que l’on perde ou que l’on gagne, on le fait ensemble. Nous sommes très soudées, amies sur et en dehors du terrain, on organise des week-ends e mise au vert, c’est vraiment une équipe hors du commun ! » Et à l’employée dans l’horeca de préciser : « Mais spécifiquement, jouer à l’Argos, c’est jouer en famille. Surtout chez les dames… »

Si Sarah s’est mise tardivement au hockey, en ayant auparavant touché un peu au tennis et à l’équitation, elle s’y consacre maintenant totalement : « C’est le hockey à 100 % ! Nous avons deux entraînements par semaine, plus un match. Physiquement, le hockey m’apporte forcément beaucoup de bonnes choses mais aussi toutes ces notions de correction et de respect. Je recommande évidemment la pratique de ce sport car c’est une discipline accessible à tout âge et, pour preuve, les dames chez nous s’y mettent assez tard… »

Le hockey, un sport de snob ?

Si le hockey véhicule une image très positive actuellement, notamment grâce au titre mondial acquis par notre équipe nationale masculine, il reste toutefois un préjugé dont la discipline éprouve des difficultés à se défaire, à savoir celui d’être un sport de snob : « En tout cas, pas en Wallonie et pas à l’Argos », assure Sarah. « Peut-être que dans certains clubs de Bruxelles, ils le sont un peu plus, mais pas chez nous ! »

Axelle Peppe, In Sud Presse, vendredi 29 mars 2019.

Commentaires