L’effet positif des salles éphémères

Comme le hockey sur gazon, le hockey en salle a le vent en poupe. 1.351 équipes sont inscrites cette saison contre 771, il y a 6 ans. Le comité indoor, qui dépend de l’ARBH, a donc dû faire face à ce succès. Depuis 2015, il collabore avec différents clubs pour mettre sur pied des salles éphémères dans leur propre enceinte. « Nous avions un manque d’infrastructures pour disputer des compétitions qui s’étendent de fin novembre à début février. Cette courte période complique les locations. Ces salles éphémères nous permettent donc d’absorber la forte demande », explique Patrick Van Den Berghe, président du Belgian Indoor Hockey. « C’est aussi l’occasion pour les clubs de garder leurs joueurs et de maintenir une vie chez eux, malgré la pause extérieure. »

Le manque d’infrastructures se fait principalement ressentir à Bruxelles. C’est donc sans surprise que l’on retrouve dix salles éphémères dans la Région sur les quinze établies dans le Royaume. Elles sont réparties dans les quatre clubs d’Uccle (Wellington, Racing, Uccle Sport et le Léopold), à l’Amicale Anderlecht Avia, au White Star, à l’Orée (2) et à La Rasante (2). Dans le Brabant wallon, le Pingouin de Nivelles et les Waterloo Ducks se sont aussi lancés.

En 2015, le Racing était pionnier en la matière. « Les clubs ne peuvent toutefois pas faire comme ils veulent », insiste Thibaut Uylenbroeck, membre de la cellule infrastructure du BIH et membre d’Uccle Sport. « Il y a des normes pour la taille des terrains, des températures à respecter. Voilà pourquoi nous soumettons un cahier des charges au club pour les accompagner. Chaque salle a par exemple un éclairage à 600 lux minimum. Bien sûr pour avoir de la qualité, il faut investir. C’est l’inconvénient. »

Le BIH s’efforce entre autres à obtenir des prix plus avantageux pour les clubs pour les locations en tout genre. Elle leur loue aussi les salles pour des montants légèrement variables d’une entité à l’autre. Le reste des coûts est supporté par les clubs. « Mais le bar fonctionne, certains organisent des tournois amicaux. Le club vit et les jeunes progressent. La technique qu’ils assimilent à l’intérieur va leur servir pour la suite du championnat extérieur. Nous sommes peut-être le BIH mais nous travaillons dans la continuité de celui outdoor. Tout le monde sort gagnant », ajoute-t-il.

Au White Star, où la culture salle est particulièrement développée, c’est la première année qu’une telle structure est mise sur pieds. « Nous n’avons pas eu spécialement de boom dans les inscriptions avec cette tente. Mais le gros point positif, c’est que nous pouvons offrir plus d’heures d’entraînement », commente Philippe Truyens, très actif en indoor dans le club d’Evere.

Notez enfin que le Racing, par exemple, loue sa salle à un autre club 3 à 4 heures par semaine pour la rentabiliser au maximum.

Valentin Thiéry, In La Capitale, vendredi 6 décembre 2019.

Photo : Sport2U.

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