Le trio de retour à la maison

Voilà une nouvelle qui va ravir les amateurs de hockey dans la région verviétoise. Le Royal Hockey Club Verviers a acté trois transferts en vue de la saison prochaine et non des moindres : Léopold Langen, Martin Lejeune et son frère Louis font leur retour sur les hauteurs de Heusy ! S’ils ont fait toute leur formation à Verviers, ils évoluaient tous les trois à l’Old Club Liège, au sein de la Division d’Honneur, c’est-à-dire l’élite du hockey dans le pays. Après une saison qui leur en a mis pleins la vue mais qui s’est malheureusement soldée par une descente au bout, ils ont tous les trois décidés de rentrer au bercail et comptent bien aider le club à retrouver sa gloire d’antan.

Car, si l’aspect sentimental est à prendre en compte, le projet verviétois devrait avoir fière allure comme nous l’explique Léopold Langen. « Verviers a pour objectif de jouer la montée en D2 dès la saison prochaine et ensuite de se battre pour le haut de tableau. J’ai l’envie de faire revivre Verviers au niveau auquel je l’ai connu. Quand je suis arrivé en première, c’était en D2 (à seulement 16 ans, ndlr) mais depuis plusieurs saisons, le club n’arrive plus à sortir de la D3. » Nul doute qu’avec ces 3 arrivées, l’équipe devrait connaître un sacré coup de boost. « Au niveau des performances, on va attendre beaucoup de nous », signale Louis Lejeune. « Ils ont raison. À leur place, j’aurais le même avis. On va tenter d’apporter toute notre expérience. Il y a un gros potentiel à Verviers mais la sauce n’a pas encore pris. »

Si le club liégeois avait bon espoir de conserver les 3 joueurs, des raisons bien précises les ont poussées à partir. En plus des ambitions verviétoises, l’emploi du temps commençait à devenir serré pour le trio. « Je suis assistant médecin et c’était de plus en plus complexe dans le sens où je revenais du boulot et je repartais directement au hockey. Je rentrais toujours tard après les entraînements », explique Martin. Son frère Louis, qui effectue des études d’ingénieur, connaissait aussi le même problème. « C’est une décision qui devenait inévitable », indique-t-il. « En plus de l’école, j’ai pas mal de projets ainsi qu’un boulot d’étudiant. Je n’avais plus de temps pour moi. Si je veux réussir mes études, ce n’était plus possible de faire les deux. »

Malgré tous ces éléments, la décision a été mûrement réfléchie. « Ça a clairement été une décision difficile à prendre », indique Léopold. « Ce qu’on a vécu à Liège, c’est un truc de fou. Une étincelle a pris avec toute l’équipe. On a vraiment vécu des choses incroyables et je suis triste de partir. » Ce dernier était à Liège depuis 3 ans alors que les frères Lejeune en étaient à leur 4e saison. Martin se souvient de son arrivée à l’Old Club. « Quand ils sont venus me chercher avec mon frère, je n’y croyais pas. Je me sentais un cran en dessous. » Mais après une descente la première saison et quelques transferts, la magie a opéré, ce qui a permis aux trois Verviétois de vivre quelque chose extraordinaire : évoluer parmi l’élite du pays. « Ça a été la plus belle saison de ma vie, c’est certain », poursuit-il. « C’est quelque chose que je raconterai à mes enfants plus tard. Le championnat belge, c’est aussi l’un des meilleurs en Europe avec les Pays-Bas et l’Allemagne. »

Désormais, c’est bien en D3, au RHCV, qu’ils évolueront et tous les trois s’accordent à dire que si ça avait été un autre club que Verviers, la réponse aurait été négative. Mais l’aspect familial et festif qui fait la tradition du club à jouer.

Arno Chandelle, In La Meuse, vendredi 9 juillet 2021.

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