Brieuc Paquet sur les traces de Vanasch

Hockeyeur depuis ses 6 ans, Brieuc Paquet n’était pourtant pas destiné à défendre les cages. Le jeune keeper arlonais originaire de Tontelange a d’ailleurs joué à plusieurs places avant de trouver son véritable poste de prédilection. « J’ai d’abord été attaquant », confie le dernier rempart. « Ensuite, j’ai joué en tant que défenseur. Pendant mes trois premières années, je jouais dans le jeu. C’est mon coach à l’époque qui m’avait demandé de dépanner au goal. Il fallait un gardien dans l’équipe et il m’avait désigné. Au début, j’aimais bien puis ce n’était que pour un match normalement. J’ai fait une très bonne prestation et, finalement, ce poste me convenait bien. L’entraîneur a donc décidé de me laisser en tant que keeper. »

C’est grâce à son oncle que Brieuc Paquet a décidé de se lancer dans le seul club de hockey en province de Luxembourg : Arlon. « J’ai débuté ici et j’y suis toujours », souffle-t-il. Et c’est en partie grâce à l’évolution fulgurante du club arlonais que le gardien de 15 ans évolue, aujourd’hui, en équipe nationale jeunes. Une première pour un élément masculin. « Dans un premier temps, c’est le club qui envoie des joueurs qui pourraient potentiellement être sélectionnés. Il y a six équipes et chacune représente une région. Ils appellent ça un district », explique le jeune gardien. « À la fin de l’année, il y a un tournoi entre les équipes et c’est à ce moment-là que les entraîneurs de l’équipe nationale viennent sélectionner les différents joueurs. Au fil du temps, ils éliminent et rajoutent des éléments pour avoir les meilleurs. » Pourtant, l’aventure aurait pu ne jamais commencer. « En 2017, Arlon m’y avait envoyé mais je n’ai pas été sélectionné », raconte l’Arlonais. « Ils m’y ont envoyé une deuxième fois en 2018 et là, j’ai été repris. Je suis actuellement avec les U16 de l’équipe nationale. »

Un rêvé éveillé

Comme souvent, le travail est la clé du succès et c’est ce chemin-là qu’il a décidé de suivre pour vivre son rêve d’enfant. « Depuis que je suis gardien, c’est un rêve de représenter la Belgique. Déjà à l’époque, je participais à beaucoup de stages et je m’entraînais énormément pour être prêt et sélectionné. En 2017, j’avais été très triste et déçu mais, du coup, j’ai doublé la charge de travail. Ça a fini par payer avec cette convocation en 2018. C’est une belle récompense mais c’est l’accomplissement de tout le travail effectué pendant plusieurs années. »

Vu les performances des Belges, qui ne rêve pas d’un jour faire partie de cette équipe ? Brieuc rêve de suivre les traces de son modèle, Vincent Vanasch, élu 3 années consécutives meilleur gardien du monde. « C’est une fierté de jouer pour mon pays et c’est fou de se dire que je représente le hockey belge à mon âge. Mon rêve le plus fou, c’est de participer un jour aux Jeux Olympiques mais, pour ça, je dois continuer à tout donner. Concernant mon idole, il y a quelque chose qui m’a bluffé chez lui, c’est qu’il a toujours faim de hockey. Il possède un mental impressionnant. »

Figurer en équipe nationale n’est pas chose facile, surtout quand on vient d’Arlon et que les entraînements se déroulent à Bruxelles. Heureusement pour Brieuc, il peut compter sur le soutien de ses parents qui le suivent partout. « Depuis début septembre, j’ai entraînement tous les lundis à Bruxelles. Je dois quitter l’école plus tôt car je dois être à 18h30 sur le terrain. Mes parents me suivent, ils font tous les trajets et ils m’aident beaucoup. Je connais des gens qui auraient pu performer dans un sport mais qui n’avaient pas leurs parents derrière eux donc ils n’ont pas été plus loin. Heureusement qu’ils me suivent car sans eux je ne pourrais pas faire tout ça. Il y a 1h45 de trajet jusqu’à Bruxelles, ce qui fait près de 4h de route un lundi soir juste pour un entraînement. Vu tout ce qu’ils font pour moi, ça me donne envie de me surpasser. Et puis il n’y a pas que le lundi, je m’entraîne plusieurs fois par semaine. De plus, en deuxième partie d’année, les entraînements nationaux seront à Anvers, ce qui fait près de 2h15 de route. »

Louise Romboux, In La Meuse, mardi 27 octobre 2020.

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