Son absence dans le groupe depuis l’entame de cette dernière fenêtre de Pro League, à Anvers, a suscité de très nombreuses interrogations. Et le malaise était bien palpable lorsque l’on évoquait avec Shane McLeod la situation des gardiens pour cet été. Mais, après 6 semaines intenses de doutes et de remises en question, Vincent Vanasch a décidé de sortir du silence, d’expliquer sa situation et de se projeter vers l’avenir. Oui, il ne disputera pas le Championnat d’Europe en Allemagne, en août prochain. Et non, à 37 ans, il ne mettra pas, encore, un terme à sa carrière internationale alors que son dernier match avec les Red Lions remonte déjà au 4 août 2004, à Paris, lors du quart de finale olympique perdu face à l’Espagne. Le meilleur gardien du monde 2017, 2018 et 2019 a pris le temps d’expliquer, apaisé, comment il a tranché et il a, finalement, décidé de ne pas jeter les gants.

Vincent Vanasch, quand avez-vous senti le vent tourner pour la 1e fois ?
« Cela devait être à la mi-avril. J’étais revenu, au mois de mars, avec le groupe après une longue pause suite aux JO de Paris. Je n’ai donc pas participé aux 2 premiers blocs de Pro League, aux Pays-Bas et en Argentine. J’avais compris que nous reprenions, à ce moment-là, une réelle concurrence entre Loic Van Doren, Simon Vandenbroucke et moi pour les prochaines échéances. Mais, petit à petit, je ne sentais pas bien les choses quand Shane McLeod évoquait l’été et l’Euro. Et donc je lui ai ouvertement posé la question parce que j’avais besoin de savoir où j’allais. »

Et qu’est-ce qu’il vous a répondu ?
« Il m’a dit, tout simplement, qu’il devait encore « donner » un tournoi aux jeunes. C’était essentiel pour lui au niveau du développement mais aussi afin de préparer l’équipe à ma succession. Mais si Shane m’avait dit : « Loic est meilleur que toi ». J’aurai évidemment accepter sa décision. Et je serai parti. Ce sont les meilleurs qui jouent. Cela a toujours été ma conception. »

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Photo : Dirk Waem (Belga).