C’était un peu comme un premier jour d’école au sein d’une nouvelle classe. Après plus de 7 mois sur la touche, le gardien emblématique du hockey belge a effectué son grand retour dans le groupe élargi des Red Lions après une pause plus ou moins imposée par le sélectionneur national. « Il y avait une volonté de Shane McLeod de me donner du temps libre et de me laisser respirer un peu après autant d’années », précise d’emblée Vincent Vanasch. « Cela n’a pas été trop difficile à accepter car cela venait du coach. Mais je lui ai demandé de jouer cartes sur table en m’expliquant, clairement, la suite des opérations. Je voulais savoir ce qui allait se passer à mon retour et la manière dont il allait me juger. Un gardien a besoin de confiance et de temps. Je voulais que la méthode soit transparente. Si on m’avait dit après les Jeux de Paris, que l’on souhaitait que je fasse un pas de côté afin de miser sur la jeunesse, je l’aurai accepté. Cela reste du sport de haut niveau et ce sont des choix qui ne m’appartiennent pas. Je m’étais fait à l’idée que cela pourrait m’arriver. »

Mais, à 37 ans, le meilleur gardien du monde 2017, 2018 et 2019, qui a été de toutes les conquêtes et les titres des Lions, n’a, clairement, pas encore dit son dernier mot. Il a encore faim de victoires et de médailles. Et le Bruxellois a repris le chemin du Centre d’Excellence, à Anvers, avec un large sourire et l’envie de retrouver cette ambiance si particulière qui règne dans le giron de l’équipe nationale. « Je me suis senti réellement comme un gamin en découvrant le groupe. Beaucoup de choses ont changé. Certains leaders sont partis comme Felix Denayer, Loïck Luypaert ou John-John Dohmen. Je dois retrouver ma place et apprendre à connaitre les gens autour de moi. Mais c’est très motivant de retrouver une nouvelle dynamique avec des jeunes qui sont super motivés. Je connaissais tout le monde mais je dois encore apprendre à mieux les découvrir. »

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Photo : Quentin Mathieu (ARBH).