Une nouvelle leçon de réalisme et de maturité des Red Lions

La seconde demi-finale de cette première édition de la Pro League était certainement la plus attendue de ce vendredi après-midi avec le nouveau « classique » du hockey mondial entre la Belgique et les Pays-Bas. Un duel au sommet entre deux équipes qui se connaissent sur le bout des doigts. Il ne fallait que 3 minutes à Tom Boon pour créer une première fois le danger devant le but de Sam van der Ven mais le gardien néerlandais repoussait le danger. C’était ensuite Thomas Briels qui passait tout près de l’ouverture du score. A la 5e minute, sur leur première incursion dans le cercle belge, les Néerlandais obtenaient un premier penalty mais celui-ci était mal négocié. C’était ensuite Sander Baart qui obtenait la balle du 0-1 mais malgré son plongeon, il ne pouvait pas reprendre la balle au second poteau. A la 9e minute, les Red Lions obtenaient un premier p.c. mais celui-ci était également mal stoppé. La rencontre était passionnante et les 2 équipes démontaient qu’elles ne se contenteraient pas de subir les échanges. Le duel était tendu et les esprits s’échauffaient. Alex Hendrickx et Jeroen Hertzberger prenaient, au passage, une carte jaune de 10 minutes, chacun. A la 18e minute, la Belgique ouvrait, enfin, la marque méritoirement via Tanguy Cosyns sur un service parfait d’Arthur Van Doren. Mais, huit minutes plus tard, sur une des seules incursions néerlandaises de ce 2e quart d’heure, Jelle Galema égalisait, oublié au second poteau.

L’entame de seconde période des Néerlandais était énergique puisque l’équipe locale obtenait 4 p.c. en 4 minutes mais Vincent Vanasch et sa défense étaient parfaitement concentrés pour repousser le danger. Les Red Lions tentaient de se dégager de l’étreinte adverse et obtenaient deux penaltys en 2 minutes mais sans réussite. La partie était de plus en plus décousue au fil des minutes et les belges reprenaient pied, petit à petit, après 10 minutes plutôt délicates. Mais à la 43e minute, Tom Boon prouvait une fois de plus l’étendue de sa technique et après un dribble en 3D magnifique, il trompait le gardien adverse, il est vrai, un peu contre le cours du jeu, inscrivant, au passage, son 9e but du tournoi. Finalement, à 9 minutes du coup de sifflet final, c’est Alexander Hendrickx qui mettait un terme aux dernières illusions néerlandaises en plaçant un sleep puissant au ras du sol (3-1).

La Belgique venait de démontrer une nouvelle sa capacité à gérer les moments clés et à frapper au meilleur moment. « Avant, nous ne gagnions nos matchs que lorsqu’on jouait bien, maintenant on gagne en nous montrant intelligents », précisait Tom Boon, tout sourire après le coup de sifflet final. « Nous avons répondu physiquement sur le terrain face à un adversaire coriace. Face à l’Australie, il faudra également être très costauds dans les duels. Il ne faudra pas les laisser jouer tandis que nous devrons marquer nos opportunités. Mais il faudra être meilleurs que lors de cette demi-finale, c’est une certitude. »

Dimanche, sur le coup de 17 heures, les Red Lions tenteront de remporter la première édition de la Pro League. Toutefois, pour cela, il faudra venir à bout des Australiens, qui n’ont fait qu’une bouchée de la Grande-Bretagne, lors de la 1e demi-finale, et donc clairement monter en puissance. Il sera essentiel également de resserrer les vis en défense et de proposer un jeu un peu moins stéréotypé en reconversion offensive. Ce n’est qu’en retrouvant ses fondements et son jeu rapide et inspiré que la Belgique aura une chance face à un adversaire tout simplement redoutable depuis plusieurs semaines.

Laurent Toussaint (A Amstelveen).

Photo : FIH.

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