Une finale pour écrire l’histoire

Ils l’ont fait ! Au panache. Au courage. A l’envie. Avec leurs supporters. Les protégés de Shane McLeod ont tremblé. Ils ont souffert pour émerger lors de leur demi-finale face à l’Allemagne. Alors qu’ils étaient bien évidemment attendus au tournant comme grandissimes favoris de ce championnat d’Europe, à Anvers, ils espéraient réussir le match parfait et rapidement se mettre à l’abri pour atteindre la 3e finale européenne de leur histoire (après 2013 et 2017).

Devant un stade comble (7.200 spectateurs), les champions du monde ont tenté d’appliquer directement leurs fondamentaux. A savoir, une défense de fer, un pressing impressionnant et un jeu collectif rapide et inspiré. Mais tout ne s’est pas réellement déroulé selon les plans établis. En effet, malgré une bonne entame de rencontre, et une prise en main des débats, les Belges ont souffert. Mais ils n’ont jamais douté. A la pause, ils étaient pourtant menés 0-2 avec des buts de Christopher Rürh et Florian Fuchs. Un score plutôt sévère vu la physionomie des 30 premières minutes et les belles possibilités obtenues par les Lions dont un poteau de Tom Boon sur penalty.

Photo : Dirk Waem (Belga).

Heureusement en seconde période, les champions du monde ont redressé le tir et se sont sublimés – avec un Vincent Vanasch à nouveau exceptionnel – pour revenir, d’abord, à la hauteur de la 7e nation mondiale (via Tom Boon, sur penalty et Nicolas De Kerpel) puis pour prendre l’ascendant grâce à Victor Wegnez dans un stade chauffé à blanc.

Les Red Lions étaient tout simplement déchainés en cette fin de rencontre et plus rien ne pouvait leur arriver… Cédric Charlier s’offrait même le luxe de ponctuer la prestation du jour en inscrivant le numéro 4 à 87 secondes du coup de sifflet final. Le stade pouvait exploser et les supporters belges se préparer à une longue nuit de fête après ce retournement de situation exceptionnel.

En finale, la Belgique retrouvera sur son chemin une équipe espagnole que personne n’attendait à ce stade de la compétition. Les hommes de Fred Soyez ont créé la sensation, lors de la première demi-finale, en éliminant les tenants du titre néerlandais qui sont passés à côté de leur sujet et qui se sont réveillés beaucoup trop pour riposter au réalisme ibérique. Lors de la rencontre inaugurale de l’Euro, la Belgique avait disposé facilement de la bande à Pau Quemada (5-0) en proposant une prestation nette et appliquée. Mais l’histoire sera toute autre, samedi soir. Une finale ne se joue pas, elle se gagne. Les Lions le savent pertinemment bien puisqu’ils en ont disputé 6 au cours de ces 4 dernières années sous les ordres de Shane McLeod et qu’ils n’ont en remporté que 2 (Coupe du monde et World League 2). Mais depuis Bhubaneswar, en décembre dernier, ils ont vaincu le signe indien et rêvent de décrocher ce premier sacre européen, devant leurs bouillants supporters.

Laurent Toussaint

Commentaires