Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis Amstelveen, et cette finale de l’Euro 2017 perdue face aux Pays-Bas et à leur bouillant public. Les protégés de Shane McLeod ont franchi énormément de paliers en 24 mois. Sous les ordres de leur mentor néo-zélandais, ils ont poursuivi leur développement en affinant les détails et en travaillant d’arrache-pied pour corriger les défauts de leur système. La Belgique est, aujourd’hui, devenue une machine à gagner. Les Lions ont soif de victoires et de succès. Leurs ambitions sont sans limite. Après Bhubaneswar, lors du retour festif sur la Grand-Place, ils étaient déjà plusieurs à pointer les prochains objectifs dont le premier était bien entendu de remporter cet Euro, à la maison, devant les familles et les fans.
Ce samedi soir (20h30), les joueurs belges ne veulent – et ne peuvent – pas se louper. Ils ont tiré les leçons des finales perdues (4 sur 6 sous l’ère McLeod). Pas d’euphorie excessive donc après la remontada exceptionnelle face à l’Allemagne, jeudi soir. Ils ont célébré cela, sans excès, avant de se replonger directement dans leur bulle pour préparer minutieusement le duel face à l’Espagne. Le match inaugural et la plantureuse victoire 5-0 sont déjà oubliés. Il s’agira d’un tout autre duel. Les Red Lions sont conscients qu’une finale ne se joue pas, elle se gagne ! Ils l’ont appris, en Inde, en décembre dernier, où ils avaient livré une prestation défensive sans faille pour fêter un premier titre mondial. Le doublé est largement à leur portée d’autant qu’ils pourront compter sur leur douzième homme : 7.250 supporters déchaînés et entièrement acquis à leur cause.
Mais une victoire, à Anvers, permettra également à la Belgique de valider son ticket pour les Jeux de Tokyo. Pour le coach, c’est d’ailleurs certainement cela l’essentiel en cas de victoire. Le Néo-Zélandais veut éviter la loterie des deux matches qualificatifs, mais surtout préparer, dès le mois de septembre, l’échéance olympique. Car oui, l’unique objectif des Red Lions en 2020 est bien de remporter l’or, lors des prochains JO. Mais avant de commencer à rédiger ce nouveau chapitre de leur remarquable histoire, ils s’appliqueront pour écrire les dernières lignes de celui sur lequel ils portent, à présent, toute leur attention.
Laurent Toussaint